En cette période particulière, les familles auront été confinées et les soignants sur tous les fronts. La crise sanitaire touche aussi fortement un autre public : les aînés. Très souvent isolés physiquement et en mal de contacts sociaux, ils ont besoin d’écoute. Plus que jamais !
Texte : Philippe Van Lil
La crise du Covid-19 a touché nos aînés de plein fouet. Un système immunitaire moins performant, des pathologies chroniques sous-jacentes, des conditions de vie moins protectrices… La mortalité a été particulièrement importante parmi les personnes âgées.
Ce n’est la seule conséquence de cette crise : bon nombre de seniors, entre autres dans les maisons de repos, ont été placés en isolement ; certains ont même perdu leur conjoint, avec la souffrance supplémentaire de ne pas avoir pu l’accompagner dans sa dernière demeure. Pour beaucoup aussi, la difficulté technique de ne pas pouvoir utiliser les réseaux sociaux n’a fait que renforcer un sentiment de solitude parfois déjà bien présent avant la crise.
Mise en place de groupes de parole
Aujourd’hui, il est impératif d’être à l’écoute des seniors afin qu’ils ne pas gardent pas en eux leurs ressentis. Bien qu’opéré dans l’intérêt général et dans celui du senior, un isolement complet durant des semaines dans une chambre en maison de retraite peut être mal compris, voire vécu comme une forme de maltraitance.
La souffrance, l’inquiétude, le stress, le questionnement et les divers problèmes psychologiques qui découlent sont singulièrement impactants. Au plus fort de la crise, en raison de l’organisation du travail effrénée au sein des institutions en charge de nos aînés, ces derniers n’ont pas toujours trouvé une oreille attentive à leurs préoccupations.
À présent, les choses vont changer : des groupes de paroles seront mis sur pied. Encadrés par des professionnels – psychologues, assistants sociaux, etc. -, ils permettront de s’y exprimer librement et de partager son vécu. Les maisons de repos, notamment, pourront y faire appel.