La normalisation de la glycémie est l’objectif prioritaire du traitement dans le diabète de type 2. La prise en charge passe entre autres par des mesures hygiéno-diététiques. Cela signifie-t-il qu’il faille se priver de tout ? Pas nécessairement. Existe-t-il un « régime type » ? Non plus !
Le challenge hygiéno-diététique de la personne diabétique de type 2 vise notamment à :
- atteindre un poids correct en contrôlant les calories, en réduisant l’apport en lipides, en glucides et en alcool ;
- normaliser les glycémies en contrôlant et en choisissant bien les sources de glucides ;
- encourager la pratique régulière d’une activité physique.
Atteindre ou maintenir un poids correct
Réduire le poids si nécessaire permet de réduire l’insulino-résistance ou de rendre l’insuline produite par le pancréas plus efficace. Il convient de cibler la quantité et la qualité des graisses ingérées. On privilégiera plutôt les graisses d’origine végétale comme les huiles de colza, de tournesol, de noix, de soja, d’olive. On consommera au moins une fois par semaine des aliments ayant un rôle bénéfique sur le mauvais cholestérol, par exemple des poissons gras comme le saumon, le maquereau, la sardine, …
Réduire limiter la quantité totale de graisses
Les graisses de notre alimentation sont comme un iceberg avec une partie visible mais surtout, une très large partie cachée. La consommation d’aliments sources de graisses cachées comme les charcuteries, les fromages, les viennoiseries, le chocolat, … sera réduite. On évitera l’abus de crèmes fraîches, mayonnaise et autres sauces industrielles pour privilégier les alternatives light ou, mieux, opter pour la fabrication ‘maison’ plus légère. On choisira enfin des modes de cuisson nécessitant peu ou pas de matières grasses : vapeur, papillote, court-bouillon, …
Normaliser les glycémies
Les glucides sont le carburant indispensable du corps humain et lui permettent de fonctionner. On distingue différents types de glucides, qui peuvent influencer différemment la glycémie. Il est préférable de choisir les glucides apportés par les féculents. Ces glucides, aussi appelés glucides complexes, sont présents dans les céréales (blé, riz, maïs, avoine, seigle, quinoa, …) et tous les produits dérivés (farine, pain, pâtes, semoule, grains de blé, …). Certains sont toutefois plus hyperglycémiants que d’autres et font donc monter davantage la glycémie, comme le pain blanc par exemple. On choisira plutôt un pain complet à grosse mouture ou d’autres féculents complets pour leur impact moindre sur la glycémie et leur teneur intéressante en fibres. Les fruits constituent une autre source de glucides. Ce sont des glucides simples contenant du saccharose, du fructose et du glucose.
Tous les fruits peuvent être consommés par les personnes diabétiques, soit en dessert, soit comme collation ou encas. Quant aux fruits plus sucrés (banane, raisin ou fruits séchés), il ne s’agit pas de les éliminer, mais d’en limiter la portion consommée. Les fruits et les féculents présentent un grand intérêt nutritionnel en raison de la présence de fibres, vitamines et minéraux ; ils ne véhiculent pas de graisses cachées et ont un effet positif sur la satiété. Les produits sucrés transformés (biscuits, chocolat, glaces, …) sont des glucides simples qui doivent être consommés occasionnellement et avec modération. Il convient aussi de rester attentif au moment choisi pour les consommer. Ainsi, avant un effort physique par exemple, ils pourront être utiles comme « carburant » pour l’effort.
En conclusion
L’alimentation de la personne diabétique est un modèle d’alimentation équilibrée qui convient à toute la population. Il n’y a pas d’interdit alimentaire à condition d’être raisonnable sur les quantités et de rester attentif à la qualité des produits consommés.