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La bronchopneumopathie chronique obstructive : une maladie à ne pas prendre à la légère

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Mal connue du grand public, la bronchopneumopathie chronique obstructive ou BPCO, est une maladie grave très fréquente. Le Dr Alain Bauler, chef du service pneumologie aux Hôpitaux Iris Sud, site Joseph Bracops, et le Dr. Emmanuelle Papleux, pneumologue, nous en disent plus sur cette affection et sur la prise en charge spécifique dont elle fait l’objet aux Hôpitaux Iris Sud (HIS). 

Dr Alain Bauler

Chef du Service Pneumologie aux Hôpitaux Iris Sud, site Joseph Bracops

Dr. Emmanuelle Papleux

Pneumologue

Qu’est-ce que la BPCO ?

Dr. Alain Bauler : Il s’agit d’une maladie qui touche les poumons et les bronches. Le tabagisme en est la principale cause. Elle provoque un trouble obstructif des bronches qui se caractérise par une bronchite chronique et une détérioration progressive et irréversible des alvéoles pulmonaires, l’emphysème. Mais souvent, ces patients tardent à venir nous consulter.  

Pour quelles raisons ?

Dr. A.B. : La maladie évolue de façon insidieuse. Les patients commencent simplement par tousser le matin. Comme il s’agit généralement de fumeurs, ils ne s’inquiètent pas outre mesure. À la longue, ils se mettent à tousser de plus en plus souvent. Ils font aussi des bronchites aiguës à répétition. Progressivement surtout, et c’est là tout le problème, ils finissent par s’essouffler au moindre effort. Leur qualité de vie se dégrade. Ils perdent de la masse musculaire, souffrent d’ostéoporose, ne sortent plus de chez eux. Ce qui entraîne des conséquences à la fois cardiaques, mais également musculaires, osseuses et sociales.

Combien de personnes sont-elles touchées ?

Dr. Emmanuelle Papleux : C’est une maladie sous-estimée qui touche pourtant quatre cent mille personnes rien qu’en Belgique. En 2050, selon l’OMS, elle deviendra une des maladies les plus fréquentes au monde et devrait toucher six cents millions de personnes !  

De quelle façon prenez-vous en charge ces patients au sein des Hôpitaux Iris Sud (site Bracops) ?

Dr. A.B. : Nous inscrivons les patients dans un programme de soins global. Grâce à notre équipe pluridisciplinaire, nous prenons par exemple en charge leurs problèmes pulmonaires, musculaires, osseux, nutritionnels, psychologiques… Nous essayons bien entendu de mettre en place un sevrage tabagique avec des tabacologues. Au niveau de Joseph Bracops, nous bénéficions d’une unité de revalidation pulmonaire ambulatoire, mais aussi d’une des seules unités hospitalières à Bruxelles capables de recevoir en revalidation des patients extrêmement lourds post soins intensifs ou en attente de greffe pulmonaire. C’est une de nos spécificités.    

Dr. E.P. : Une des particularités de notre hôpital est également d’avoir mis en place un trajet de soins spécifique et un programme d’éducation thérapeutique qui met le patient au centre du processus de soins. Dès le diagnostic établi, le patient reçoit par exemple un carnet BPCO qui le suit partout et le rend pleinement acteur de sa maladie. Ce carnet lui permet notamment de mieux comprendre sa maladie, son évolution, ses manifestations, ou d’en savoir plus sur la prise en charge pluridisciplinaire dont il bénéficie.

Le diagnostic de BPCO est souvent associé à la découverte de nodules pulmonaires suspects. Pourquoi ?  

Dr. A.B. : Le lien commun entre les deux est le tabac. Le cancer du poumon est en effet l’autre grande maladie qui touche les fumeurs et ce type de cancer commence par un nodule. Tous les nodules ne sont cependant pas suspects. Un bilan rapide est malgré tout essentiel, car le cancer du poumon évolue très rapidement et de façon très agressive. Toutefois, plus on le traite tôt, plus les chances de guérison s’avèrent élevées. Nous proposons à HIS différentes techniques d’investigation dont l’Iriscope, qui est une technique novatrice belge avec une microsonde caméra de 1.3 mm de diamètre (la plus fine du monde) qui permet d’aller voir des petits nodules très difficiles d’accès.

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