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Pilule et thrombose chez la femme : prévenir les risques

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Les contraceptifs oraux ont de nombreux avantages, mais peuvent parfois présenter des risques de thrombose. Un test innovant développé par QUALIblood, une société belge,  aide à identifier et prévenir ces risques.

Ce test sanguin a été mis au point pour mesurer le risque de thrombose associé à la pilule contraceptive et évaluer l’éligibilité d’une femme à un traitement contraceptif  lorsqu’elle commence à utiliser la pilule ou simplement pour connaître les risques éventuels liés à sa contraception.

C’est le cas de Laura (prénom d’emprunt) qui a décidé de passer ce test pour une raison bien précise : « Ma maman a eu une thrombose veineuse des suites de sa pilule, il y a quelques années. J’ai entendu parler de ce nouveau test et j’ai donc demandé si c’était possible de le réaliser. Suite aux résultats, j’ai changé de pilule pour diminuer les risques, mais je ne supportais pas la nouvelle. Je suis donc repassée à ma pilule initiale. »

L’idéal pour Laura serait d’arrêter sa pilule oestroprogestative pour diminuer son risque de thrombose. Néanmoins, elle souffre d’un SOPK, un syndrome des ovaires polykystiques, qui se caractérise, entre autres, par une irrégularité ou l’absence de règles.  La prise d’une pilule oestroprogestative fait partie des traitements pour réguler les cycles menstruels.  « Comme quoi un médicament peut traiter une pathologie mais peut aussi faire courir le risque d’en provoquer une autre », regrette Laura, qui est toutefois satisfaite d’être bien informée des risques encourus grâce au test qu’elle a passé.

Une détection bénéfique

Ce test s’est avéré particulièrement utile pour Charlotte, qui prenait une pilule de quatrième génération (YAZ®) depuis ses 15 ans. À 26 ans, elle réalise un don de sang dans le cadre du travail de recherche d’une amie pour le développement de ce test. Le test sanguin a révélé un risque anormal de thrombose. Charlotte nous décrit la suite: « Quelques mois plus tard, mon amie m’a contactée en m’encourageant vivement à réaliser des tests sanguins supplémentaires au vu du résultat anormalement élevé. C’est ainsi que j’ai constaté être porteuse d’une mutation du facteur V de Leiden. »

Cette affection génétique, touchant 5% de la population caucasienne, entraîne un état hypercoagulable pouvant conduire à la formation d’un caillot sanguin et ainsi provoquer une thrombose. La prise de certaines contraceptions orales augmente d’autant plus ce risque. Charlotte n’a donc pas hésité : « J’ai aussitôt pris contact avec mon gynécologue, qui m’a conseillé d’arrêter ma pilule et de me tourner vers un autre moyen de contraception. J’ai également pu mettre en place d’autres dispositions pour ne pas prendre de risques au quotidien, comme par exemple la prise d’anticoagulants lors de longs trajets en avion. »

Mieux protégée grâce au test

Précisément, cette information lui a été très utile encore récemment : « Il y a quelques mois, on m’a diagnostiqué un kyste sur l’ovaire droit, que j’ai du faire enlever de toute urgence. Je partais habiter à l’étranger 3 semaines plus tard, avec un vol de 24h en prévision. J’ai donc pu prendre les dispositions nécessaires avant et après cette opération. »

Aujourd’hui, Charlotte est doublement heureuse d’avoir effectué le test : « Suite à cela, les membres de ma famille ont fait des examens qui ont révélé que certains portaient également cette mutation. Je sais aussi qu’il y aura des dispositions à prendre lors d’une grossesse afin de minimiser les risques de fausses couches ou d’autres complications lors de l’accouchement et en post-partum. »

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