Skip to main content
Home » Mind & Body » AVC : chaque minute compte !
Mind & Body

AVC : chaque minute compte !

en collaboration avec
en collaboration avec

La Belgique dénombre environ 50 accidents vasculaires cérébraux (AVC) par jour, soit plus de 18.000 par an. Pour le Docteur Bertrand Hamoir, Neurologue et Responsable de l’unité fonctionnelle du site de Molière Longchamp et Co-responsable de la Stroke Unit du site d’Ixelles au sein des Hôpitaux Iris Sud, tant la prévention qu’une prise en charge rapide sont essentielles.

Docteur Bertrand Hamoir

Neurologue et Responsable de l’unité fonctionnelle du site de Molière Longchamp et Co-responsable de la Stroke Unit du site d’Ixelles au sein des Hôpitaux Iris Sud

Quels sont les principaux types d’AVC ?

Bertrand Hamoir : « Il y en a deux : les AVC ischémiques, qui résultent d’une occlusion d’une artère et empêchent une bonne oxygénation de la zone cérébrale impliquée, et les AVC hémorragiques, qui sont causés par la rupture d’une artère. »

Quels sont les symptômes les plus courants d’un AVC ?

B. H. : « Le principal est l’apparition brutale d’une perte de force d’un membre, supérieur et/ou inférieur, le plus souvent d’un seul côté du corps. Il peut aussi y avoir, isolément ou en combinaison, une faiblesse du visage, des troubles langagiers, sensitifs ou visuels. »

Comment se passe la prise en charge lors des phases aigues ?

B. H. : « Une fois arrivé aux services des urgences et si un AVC aigu est suspecté, le patient est directement pris en charge, notamment avec un accès rapide à un scanner cérébral. Si le patient est emmené par ambulance, les urgentistes et le neurologue sont prévenus avant son arrivée aux urgences pour pouvoir organiser au mieux sa prise en charge et la réalisation des examens nécessaires. La rapidité de cette prise en charge est indispensable, car en cas d’AVC ischémique aigu et en fonction du délai d’apparition et de l’importance des symptômes, des traitements doivent être discutés. La thrombolyse est un traitement médicamenteux pour dissoudre le caillot sanguin, tandis que la thrombectomie consiste à enlever le caillot sanguin à l’aide d’une sonde. »

Dans quels cas dirigez-vous les patients vers votre Stroke Unit ?

B. H. : « Nous y surveillons tous les patients qui présentent un AVC ischémique ou hémorragique aigu. Nous surveillons également les patients qui ont présenté un accident ischémique transitoire ; il se manifeste par des symptômes neurologiques transitoires dus à une occlusion passagère d’une artère cérébrale. Nous sommes particulièrement attentifs aux patients ayant eu une thrombolyse ou une thrombectomie, car des complications peuvent surgir dans les premières heures. Chez tous les patients, nous surveillons très régulièrement, pendant au moins 48 heures, les différents paramètres vitaux, dont la tension artérielle, la fréquence cardiaque et l’état neurologique. Nous réalisons également un premier bilan pour rechercher la cause de l’AVC et adapter le traitement. En fonction de cette surveillance et des examens réalisés, nous décidons si le patient peut rentrer chez lui avec un traitement préventif et un suivi externe, ou s’il doit être transféré en revalidation neurologique. »

Quels sont les avantages de disposer d’une Stroke Unit ?

B. H. : « Une telle unité permet de centraliser l’ensemble de la prise en charge. Les infirmiers et neurologues sont spécialement formés pour suivre les patients victimes d’AVC. L’équipe dispose aussi de médecins internistes et de cardiologues, car la plupart des AVC sont liés à des facteurs de risques ou pathologies cardiovasculaires. C’est donc une approche multidisciplinaire, dans laquelle nous avons aussi une équipe paramédicale composée entre autres de kinésithérapeutes et de logopèdes intervenant dès la phase aiguë de l’AVC. »

Comment se déroule la revalidation après un AVC ?

B. H. : « Notre équipe de revalidation neurologique de Molière Longchamp prend en charge les patients nécessitant une rééducation post-AVC. Pouvant durer plusieurs mois, celle-ci inclut l’intervention de médecins, d’infirmiers, de kinésithérapeutes, de logopèdes, d’ergothérapeutes, de neuropsychologues et d’un service social. L’objectif est de permettre au patient de retourner dans son environnement habituel et de retrouver une vie aussi normale que possible. »

Next article