Chaque année, on détecte environ 800 nouveaux cas de cancer de l’ovaire en Belgique. Et le problème le plus grave est que le diagnostic est souvent trop tardif, comme le souligne la professeure Hannelore Denys, oncologue médicale à l’Hôpital Universitaire de Gand.

Anne de Middelaer
Présidente de l’asbl Gynca’s

Professeure Hannelore Denys
Oncologue médicale à l’Hôpital Universitaire de Gand
« La maladie est souvent découverte à un stade avancé. À ce moment-là, le taux de survie à cinq ans chute à 20-40 %, contre 70-90 % lorsqu’elle est diagnostiquée précocement. Or, nous n’avons aujourd’hui aucun moyen de dépistage ni de prévention », regrette-t-elle. « Il y a un manque de sensibilisation au cancer de l’ovaire, aussi bien dans la société que chez les médecins et les décideurs politiques. »
Le besoin d’innovation est également criant. « Nous utilisons encore la même chimiothérapie qu’il y a trente ans », déplore-t-elle. « De nouveaux traitements existent, mais beaucoup de patientes n’en bénéficient pas. Nous croyons au potentiel des traitements innovants qui offrent une approche plus ciblée que la chimiothérapie traditionnelle. »
Quand la maladie bouleverse la vie
Pour les patientes, la maladie bouleverse tous les repères, comme l’explique Anne de Middelaer, présidente de l’asbl Gynca’s, une association qui soutient les femmes atteintes de cancers gynécologiques. « Le rôle dans la famille change : la mère qui gérait tout devient patiente, ce qui génère frustrations et incertitudes. Nous ne donnons pas de conseils médicaux, mais nous écoutons, orientons vers un psychologue si nécessaire et expliquons les droits, comme celui de demander un second avis. »
Toutes deux insistent sur la collaboration cruciale entre les différents acteurs de la santé prenantes. « Médecins, chercheurs, industrie pharmaceutique, décideurs politiques et associations de patientes doivent travailler ensemble », souligne Anne.
L’espoir repose aussi sur la recherche clinique. « Nous ne progresserons que si nous trouvons de nouveaux traitements, et pour cela il faut des études », insiste la professeure Denys. « Les patientes doivent être encouragées à y participer et comprendre leur intérêt. »
Qu’attendre pour l’avenir ? « Je rêve d’un programme de dépistage, de thérapies innovantes et d’un accès rapide aux nouveaux médicaments », confie enfin la spécialiste. Pour Anne de Middelaer, « il est crucial que la patiente soit au centre, pas seulement pendant le traitement mais aussi lors du suivi. Sa voix doit être entendue. »
AbbVie SA/NV – BE-ONCOC-250012 (V1.0) Sept2025
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Auersperg, Nelly. (2013). The origin of ovarian cancers – hypotheses and controversies. Frontiers in Bioscience-Scholar. 5. 709-719. 10.2741/S401.
Stichting Tegen Kanker. Wat is eierstokkanker. https://kanker.be/kanker/eierstokkanker/ – Assessed on September 3th 2025.
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