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Traitements et patients

Un nouvel espoir pour les patients atteints de BPCO

Pour les patients atteints de BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), l’une des principales causes de mortalité dans le monde, les options thérapeutiques sont limitées. Mais des techniques de réduction du volume pulmonaire apportent aujourd’hui un nouvel espoir.

Le Dr Olivier Taton, pneumologue à l’hôpital Erasme, rappelle l’origine de la maladie. « Dans nos régions, le tabac est de loin le facteur de risque le plus fréquent. Il peut provoquer une inflammation des bronches, mais aussi une destruction du tissu pulmonaire : c’est l’emphysème. Dans ce cas, les poumons sont remplis d’air qui ne sert à rien et prend toute la place dans le thorax, empêchant les zones encore saines de fonctionner correctement. »

De la prise en charge de base aux traitements interventionnels

Avant d’envisager un traitement invasif, la prise en charge repose sur plusieurs piliers. « Le sevrage tabagique est essentiel, ainsi que les inhalateurs qui ouvrent les bronches. La revalidation pulmonaire est également très importante : il s’agit d’entraîner les muscles pour qu’ils consomment moins d’oxygène et permettent un effort plus soutenu, même avec des poumons très malades. » 

Lorsque ces mesures de base sont optimisées, certains patients peuvent accéder à des traitements interventionnels. « Il existe deux grands types de traitements invasifs : la transplantation pulmonaire et les techniques de réduction de volume pulmonaire, qui peuvent être chirurgicales ou endoscopiques », précise le Dr Taton.

Les valves endobronchiques

En Belgique, les valves endobronchiques constituent la principale approche endoscopique. « Le principe est de déployer de petites valves dans le lobe le plus malade, explique le pneumologue. Elles se ferment à l’inspiration et s’ouvrent à l’expiration, permettant à l’air de s’échapper. »

Les résultats sont encourageants. « On a montré, en Belgique comme ailleurs, que ces techniques améliorent surtout la tolérance à l’effort. Dans 70 % des cas, ils ressentent une amélioration nette, et même au-delà si l’on prend en compte les mesures objectives de la fonction respiratoire. »

Le frein majeur reste le moment où le patient est référé vers les centres spécialisés. « Trop souvent, les patients arrivent trop tard, regrette le Dr Taton. Plus tôt ils sont évalués pour ces traitements interventionnels, plus grandes sont les chances d’amélioration des symptômes chez ces patients. » 

En collaboration avec PulmonX

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