Dans un paysage médical en mutation, les laboratoires d’analyses jouent un rôle de plus en plus stratégique. « Aujourd’hui, notre mission ne se limite plus à produire des résultats. Nous sommes des partenaires à part entière du corps médical », souligne Sandy De Spiegeleer, CEO de Laboratoire Olivier, actif dans toute la Wallonie et à Bruxelles.

Sandy De Spiegeleer
CEO de Laboratoire Olivier
Objectif : garantir un diagnostic rapide, fiable et compréhensible, en lien direct avec les besoins du terrain. « Chaque région, chaque médecin a ses contraintes. À Liège, certains consultent jusqu’à 22h. En province de Luxembourg, les réalités sont très différentes. Il faut donc s’adapter. »
Le labo, un allié au quotidien des médecins
Cette proximité passe par une logistique réactive, avec des collectes de prélèvements jusque tard en soirée, mais surtout par une communication fluide et une vraie écoute. « Le rôle du laboratoire, ce n’est pas uniquement l’analyse brute. Un diagnostic pertinent repose autant sur l’interprétation. Nous mettons à disposition une équipe de 10 à 15 spécialistes – biologistes, pathologistes, dermatopathologistes – pour dialoguer avec les praticiens, les conseiller et les aider à poser les bons choix. »
Ce travail d’accompagnement est devenu essentiel, à l’heure où les généralistes ont de moins en moins de contacts directs avec les délégués pharmaceutiques. « Les canaux d’information ont changé. Le laboratoire devient une source neutre et fiable pour aider à trancher entre différentes options de traitement, par exemple en infectiologie, hématologie ou gynécologie. »
Des résultats aux urgences
Dans certains cas, l’implication va encore plus loin : lorsque les résultats sont critiques, les équipes de laboratoire contactent directement les urgences hospitalières pour préparer l’arrivée du patient. « Il ne s’agit plus d’un simple transfert d’information, mais d’un véritable relais dans la chaîne de soins. »
De plus en plus, ces collaborations s’étendent aux hôpitaux eux-mêmes. « Nous travaillons désormais aussi en sous-traitance avec des établissements hospitaliers. Ce n’est pas une concurrence, mais une complémentarité. Le but est toujours le même : fournir un diagnostic rapide, précis et exploitable, pour que le patient reçoive le bon traitement au bon moment. »