Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents et une cause majeure de décès à l’échelle mondiale. Son incidence augmente chez les jeunes adultes de moins de 50 ans dans plusieurs pays, mais la Belgique semble jusqu’à présent relativement épargnée. Cette différence interroge et souligne l’importance de la recherche pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à cette maladie.
Parmi les pistes les plus prometteuses, l’étude du microbiome intestinal est essentielle. Ce dernier, composé de micro-organismes vivant dans nos intestins, est influencé par l’alimentation, l’activité physique et la prise d’antibiotiques. Des études récentes suggèrent qu’il pourrait jouer un rôle clé dans l’apparition du cancer colorectal mais aussi dans la réponse aux traitements, notamment à l’immunothérapie.
La Fondation contre le Cancer finance plusieurs projets de recherche sur ces interactions. À l’Université de Gand, le Prof. Lars Vereecke analyse comment certaines bactéries et champignons influencent l’agressivité du cancer et l’efficacité des traitements. À l’UCLouvain et à la KULeuven, les Prof. Marc Van den Eynde et Jeroen Raes étudient le rôle des bactéries dans les tumeurs et les métastases, avec l’objectif de développer des thérapies plus ciblées et efficaces.
Dr Veronique le Ray Directrice médicale et porte-parole de la Fondation contre le Cancer raconte : « L’enjeu de ces recherches est majeur : en améliorant notre compréhension du rôle du microbiome, il devient possible d’optimiser les thérapies actuelles et de proposer de nouvelles approches médicales. Grâce à ces avancées scientifiques, la médecine de demain pourra non seulement mieux traiter le cancer colorectal, mais aussi anticiper sa vitesse de développement et, à terme, augmenter significativement les chances de survie des patients.»