Le cancer colorectal (cancer du gros intestin) touche les hommes et les femmes. En Belgique, on compte chaque année environ 8.000 cas de cancer colorectal : 3.600 chez les femmes, 4.400 chez les hommes. C’est le deuxième cancer le plus fréquent.
Le risque augmente avec l’âge et devient significatif à partir de 50 ans. Selon les statistiques,
- entre 50 et 59 ans, 1 personne sur 160 aura un cancer colorectal,
- entre 60 et 69 ans, 1 personne sur 75 aura un cancer colorectal,
- entre 70 et 79 ans, 1 personne sur 40 aura un cancer colorectal.
Le cancer le deuxième le plus meurtrier. 30 % des personnes qui ont un cancer colorectal décèdent de leur cancer, très souvent parce que le cancer a été diagnostiqué trop tard.
Le dépistage dès l’âge de 50 ans diminue efficacement le risque de cancer colorectal.
Les premiers signes visibles de cancer se manifestent souvent lorsque la maladie est déjà avancée. Dans le cas du cancer colorectal, entre le moment ou des cellules commencent à se cancériser et le moment ou le cancer est vraiment installé, il faut 10 ans. On a donc le temps de le dépister à un stade précoce, ou même avant son installation. Très souvent, la cancérisation se déroule au niveau d’un polype (ou adénome, sorte de bourgeon qui pousse sur la paroi interne de l’intestin). Les polypes sont assez fréquents. Classiquement, avant de se cancériser, le polype se met à saigner. Le sang ne se voit pas, mais on peut le détecter grâce à un test simple à faire à la maison (« Colotest »). Ce test doit se faire tous les 2 ans à partir de 50 ans. A Bruxelles, il est disponible gratuitement en pharmacie sur présentation de la carte d’identité. En Wallonie, le Colotest est gratuit et peut se commander sur internet.
Grâce aux progrès médicaux et au dépistage, la fréquence et la mortalité du cancer colorectal sont en diminution.
En Belgique, la fréquence du cancer colorectal a diminué ces 10 dernières années, surtout en Flandres grâce à un programme de dépistage efficace. La mortalité par cancer colorectal a diminué fortement : 40 % en 30 ans. On le doit aux progrès médicaux et aux techniques de dépistage : les cancers diagnostiqués à un stade précoce se traitent plus efficacement.