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Douleurs chroniques après un cancer

La douleur est le symptôme le plus fréquent lors du diagnostic d’un cancer, et sa prévalence augmente tout au long du traitement. Survivre à un cancer ne signifie pas forcément la fin des maux.

J’usqu’à 40  % des personnes qui ont combattu un cancer rapportent des douleurs persistantes après la fin des traitements. Comme l’explique le Professeur André Mouraux, Président de la Belgian Pain Society, « ces douleurs, conséquence du cancer lui-même ou complication des traitements, altèrent la qualité de vie, les perspectives socioprofessionnelles et la santé mentale. Par exemple, les chimiothérapies peuvent endommager les nerfs périphériques et provoquer des neuropathies douloureuses. La radiothérapie, la chirurgie, et l’hormonothérapie administrée au long cours peuvent aussi produire des douleurs persistantes. »

Plus de gens concernés

Le dépistage précoce, le progrès des traitements et le vieillissement de la population entraînent une augmentation du nombre de survivants du cancer, et donc du nombre de personnes souffrant de douleurs chroniques liées au cancer.

Les médicaments pour traiter ces douleurs ont des limites en termes d’efficacité et peuvent être associés à des effets indésirables.

Comme le souligne le Prof. André Mouraux  : «  Les médicaments pour traiter ces douleurs ont des limites en termes d’efficacité et peuvent être associés à des effets indésirables. Les approches non-médicamenteuses telles que l’activité physique, la méditation et l’hypnose peuvent réduire la douleur et l’impact de celle-ci sur la fonction physique, l’humeur et la qualité de vie. D’autres approches comme la modulation non-invasive du système nerveux par stimulation électrique ou magnétique sont actuellement étudiées et parfois proposées. »

Il ajoute  : «  les facteurs psychologiques et sociaux influencent et sont influencés par la condition douloureuse. Les recommandations actuelles font ressortir l’importance d’utiliser une approche « biopsychosociale  » associant aux traitements biomédicaux divers moyens pour agir sur ces facteurs. Rappelons que les croyances et les attentes influencent l’efficacité des interventions, d’où l’importance d’impliquer activement les patients dans le plan de traitement.  » En ce sens, le dialogue entre soignant et soigné, l’éducation et le partage d’informations ont toute leur importance. 

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