L’immunothérapie est la dernière addition à l’arsenal des traitements contre le cancer, après la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées. Pour la première fois les médicaments n’agissent pas directement sur les cellules cancéreuses, mais sur notre système immunitaire pour le stimuler à reconnaître et détruire ces cellules.
Ces médicaments immunostimulants donnent de très bons résultats chez des patients atteints de mélanome, de cancer du poumon et de pas mal d’autres cancers. Il est difficile de donner des chiffres globaux car les résultats varient énormément d’un type de cancer à l’autre. Par ailleurs, certains cancers ne répondent pas du tout aux immunothérapies actuelles.
De nombreux essais cliniques
Aujourd’hui, contre le cancer, il y a beaucoup d’essais cliniques en cours qui comportent une immunothérapie : plus de 5.000. Il s’agit d’une part de combiner les médicaments immunostimulants actuels avec d’autres traitements. Par exemple une combinaison de chimiothérapie et d’immunothérapie donne de très bons résultats contre certains cancers du poumon. Et d’autre part, beaucoup de nouvelles immunothérapies sont développées en laboratoire puis testées chez l’homme. Citons l’approche qui consiste à donner au malade non pas un stimulant de son immunité anti-cancer, mais directement des cellules immunitaires anti-cancer que l’on prépare en laboratoire à partir de cellules du sang du malade lui-même.
Aujourd’hui, il existe plus de 5.000 essais cliniques qui comportent une immunothérapie.
Et il y a encore de nombreux autres moyens de stimuler notre immunité anti-cancer ou d’empêcher les cellules cancéreuses de résister à l’immunothérapie, ce que l’on observe souvent chez les patients qui ne répondent pas du tout à ces traitements. Il y a donc encore beaucoup de progrès en vue. L’activité des laboratoires de recherche et des firmes pharmaceutiques dans le domaine de l’immunothérapie du cancer est considérable et les nouveautés à tester se succèdent à un rythme qui s’accélère.