Alors que plus de 71 000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année en Belgique, le taux de survie augmente en parallèle. La prévention et les traitements font leurs preuves, et la recherche est plus essentielle que jamais. Docteur Véronique Le Ray, directrice médicale de la Fondation contre le Cancer.
La Belgique est le quatrième pays d’Europe avec l’incidence de cancer la plus importante par entité de 100 000 personnes – chiffre partiellement expliqué par le vieillissement de notre population. Et pourtant, au niveau du taux de mortalité, nous sommes à la 19ème place, avec un taux de survie de 70 % en moyenne pour les cancers en général. Cela signifie qu’en Belgique, nous bénéficions d’un bon accès aux soins, d’une prise en charge médicale de qualité. Notre petit pays compte des équipes de chercheurs très qualifiés ainsi qu’un grand nombre d’universités. Bref : nous diagnostiquons plus, nous traitons mieux.
Deux axes de prévention
Nous pouvons différencier deux types de prévention du cancer : la prévention primaire, qui intervient surtout sur les habitudes de vie (tabagisme, alcool, alimentation, …) et la prévention secondaire, basée sur un dépistage pour un diagnostic très précoce. En Belgique actuellement, trois cancers font l’objet d’un dépistage systématique, de 50 ans à 69 ans pour le cancer du sein, le cancer colorectal et de 25 à 64 ans pour le cancer du col de l’utérus. À la Fondation contre le Cancer, nous travaillons activement à augmenter le taux de participation à ces dépistages.
Il existe deux types de prévention du cancer : la prévention primaire liée aux habitudes de vie et la prévention primaire, basée sur un dépistage pour un diagnostic très précoce.
Nous appelons également à étendre ce dépistage systématique à trois autres cancers : celui du poumon (pour les ‘gros’ fumeurs et ex-fumeurs), de la prostate et de la peau. Améliorer la prévention est notre cheval de bataille, aussi bien sur l’axe primaire que secondaire. Et pour cause : 40 % des cancers pourraient être évités. Le tabac est directement lié à 20 % des cancers, l’alcool à 8 %, le surpoids et la sédentarité physique à 5 %. Notre rôle est non seulement d’encourager la recherche scientifique, de soutenir les patients et leurs proches, mais aussi de sensibiliser et d’informer la population, pour éviter que le cancer ne devienne une fatalité.
Prévention
40 % des cancers pourraient être évités :
■ Le tabac est directement lié à 20 % des cancers
■ l’alcool à 8 %
■ le surpoids et la sédentarité physique à 5%