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Vivre avec le cancer

L’Amazone : Témoignages de Résilience Face au Cancer

En collaboration avec
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Le 28 mars 2025, Baob Brussels et BIG against breast cancer, défendant la visibilité d’expériences diversifiées du cancer, présenteront le documentaire L’Amazone d’Émilie Maréchal et Camille Meynard, au Ciné4, Centre culturel de Nivelles. La projection débutera à 19h30 et sera suivie d’une rencontre avec Émilie Maréchal et le Dr Philippe Aftimos, oncologue spécialisé dans le cancer de sein et directeur de L’Unité de Recherche à l’Institut Jules Bordet (Bruxelles). La réalisatrice témoigne de la relation qu’elle entretient avec sa mère, atteinte d’un cancer du sein comme d’autres femmes de sa généalogie.

Juliette Berguet 

Co-fondatrice

Baob Brussels

La portée créative du film transforme le silence des douleurs reçues en héritage en mythologie guerrière, à travers un souci de transcender les gestes du quotidien et de dévoiler la résilience propre à une telle rupture existentielle. Trois membres de Baob ajoutent leur voix à celle d’ Émilie Maréchal.

L’Amazone

BIG et Baob ont le plaisir de vous offrir jusqu’à deux places pour assister à cette soirée spéciale. L’offre est valable sous réserve de disponibilité, alors inscrivez-vous dès maintenant en cliquant ici.

Adeline Torcol, accompagnante proches aidant-es.

Adeline, 46 ans. J’ai accompagné mon compagnon Sibo, père de nos deux jeunes enfants, dans son combat contre un cancer du pancréas, jusqu’à sa mort sur huit mois. Un poids s’est invité dans ma chair. Émotions intenses et fatigue lourde. J’ai tenté de faire corps avec cette réalité et de comprendre que je ne pouvais fonctionner comme avant. Je me suis apportée de la douceur dans la douleur. Indépendante, économiquement fragile, je n’ai pas reçu de prise en charge au moment du diagnostic, ni de soutien avec le statut. On parle beaucoup de moments de répit qu’on doit s’accorder. Ils sont importants, mais insuffisants pour préserver son élan de vie. Soignant·es de l’intime, majoritairement des femmes, nous sommes encore trop invisibles. Le fossé des inégalités fondées sur le genre se creuse. Quelle est la place faite aux aidant·es dans notre société?

Djamani Tshabu, médecin généraliste et psychothérapeute.

Djamani, 50 ans. J’ai subi un cancer du sein. Les préoccupations sont physiques, psychologiques, administratives et financières, mais le suivi est essentiellement physique. Pour certain·es, la psychothérapie devrait être intégrée au traitement plutôt que seulement proposée. Mais qu’en est-il d’une meilleure nutrition? D’une activité physique adaptée aux nouveaux besoins? Des alternatives thérapeutiques? De la place du médecin traitant? De l’accompagnement des familles? Après les traitements demeurent cicatrices, fatigabilité, hypersensibilité, peur des récidives, difficulté de concentration et de mémoire, rentabilité moindre. Comme médecin, l’envers du décor m’interpelle, concernée par ces soins qui, parfois, sont maltraitants et laissent des stigmates.

Sabrina Idrisse, étudiante en soins infirmiers. Instagram : @sarcome18

Sabrina, 26 ans. Je suis en rémission d’un Rhabdomyosarcome embryonnaire, rare et agressif. Mon combat a commencé en 2013 avec des douleurs abdominales bilatérales. Lorsque j’ai évoqué la possibilité d’un cancer, on m’a répondu : « Non, vous êtes trop jeune ». En 2018, ma mère a fait appel à une ambulance  qui a refusé de me prendre en charge. Mes douleurs ont été minimisées. le soir même, j’ai subi une intervention ou on m’a extraite deux masses tumorales. Deux semaines apres ma première intervention, la masse a repousser. Se sont enchaînées chimiothérapies, hospitalisations, chirurgies… dont une hystérectomie. À 20 ans, je suis devenue infertile. Ménopause précoce. Mon corps a vieilli, rongé par les séquelles des traitements ou chirurgies. Trop de jeunes, en errance médicale, voient leurs symptômes invalidés. Ce retard de diagnostic rend la maladie plus difficile à traiter. Le cancer n’a pas d’âge.

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