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Le bien-être psychologique des patientes est essentiel

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Beaucoup de patientes ont été plus stressées pendant la pandémie, ce qui renforce l’importance de l’aide psychologique.
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Beaucoup de patientes ont été plus stressées pendant la pandémie, ce qui renforce l’importance de l’aide psychologique.

La période du Covid a éloigné nombre de patients des hôpitaux, notamment les femmes présentant des problèmes mammaires. En cas de moindre doute, un dépistage rapide permet d’éviter des complications. Hilde Vernaeve et Alexandre Deschuymere, respectivement Gynécologue Coordinatrice de la Clinique du sein et Chief Care Officer de la Clinique Saint-Jean, nous détaillent la manière dont les patientes sont prises en charge.

Texte : Philippe Van Lil

Alexandre Deschuymere

Chief Care Officer

Clinique Saint-Jean

Hilde Vernaeve

Gynécologue Coordinatrice

Clinique du sein de la Clinique Saint-Jean

Comment se déroule la prise en charge des patientes dans la Clinique du sein ?

Hilde Vernaeve : « Si le radiologue remarque un nodule suspect lors d’une mammographie/échographie, on procède tout de suite à une biopsie. Quand le diagnostic est confirmé, la patiente est accueillie par un médecin de la Clinique du sein. Un bilan complet sera établi pour vérifier si le cancer est resté localisé au niveau du sein et n’a pas provoqué des métastases dans d’autres organes. Tous ces examens sont organisés en une seule journée et rapidement. Ainsi, cette période, vécue comme anxiogène et la plus difficile pour la patiente et son entourage, sera la plus courte possible. »

Que se passe-t-il en cas de présence d’une tumeur ?

Alexandre Deschuymere : « Nous expliquons à la patiente les caractéristiques de sa tumeur. Il est essentiel qu’elle comprenne bien la maladie car il n’y a pas deux tumeurs identiques. »

L’infirmière référente est vraiment le fil rouge lors de tout le traitement, la personne qui guidera la patiente tout au long de son trajet de soins.

H. V. : « Dans les jours qui suivent, le cas de la patiente est discuté au sein d’une équipe multidisciplinaire. Ensuite, on voit la patiente pour lui expliquer quel sera son trajet de soins et les traitements. Dans certains cas, on commence par de la chirurgie, dans d’autres par une chimiothérapie. La décision dépend des caractéristiques de la tumeur et/ou la taille ainsi que du bilan d’extension. »

Comment organisez-vous la coordination de l’équipe hospitalière ?

A. D. : « Outre les réunions hebdomadaires, tout le dossier de la patiente est centralisé dans une plateforme informatique intégrée. Les chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, service de mammographie-échographie, psychologues, infirmières référentes, etc., ont ainsi accès à l’information relative à la patiente et à son parcours de soins. Nous tenons dès lors à nous baser sur l’expérience et le retour des patients. »

Quel est le rôle de l’infirmière référente ?

H. V. : « Il est fondamental ! Elle est la personne accessible à tout moment par les patientes, soit en présentiel soit par téléphone. Les patientes peuvent s’adresser à elle pour lui poser des questions, même les plus banales, ou pour trouver une aide si elles passent par des moments difficiles. Cette infirmière est vraiment le fil qui traverse tout le traitement, la personne qui guidera la patiente tout au long de son trajet de soins. » 

A. D. : « Ce rôle d’interface est fondamental pour les patientes mais également comme point de contact pour l’ensemble des professionnels intervenant dans le programme de soins ainsi que pour les familles ou encore les médecins traitants. »

La mission du psychologue n’est-elle pas tout aussi essentielle ?

H. V. : « Toute patiente qui entame une chimiothérapie ou une chirurgie se voit proposer les services de notre psychologue. Même s’il existe parfois au début une réticence à le rencontrer, la patiente se rend très vite compte de son apport. Nous remarquons que beaucoup de nos patientes ont été plus stressées pendant la pandémie. D’où l’importance de cette aide psychologique. Elle aidera aussi les parents à expliquer la maladie à leurs enfants. Faire en sorte que la patiente se sente bien est aussi important que traiter la maladie sur le plan médical. C’est la raison pour laquelle nous proposons aussi une large palette d’activités et de soins parallèles. »

Comme quoi, par exemple ?

H. V. : « Comme l’art-thérapie, la sophrologie, l’onco-esthétique, les massages et le wellness. Lors de ces activités, les patientes sont souvent en groupe avec d’autres malades de tous âges, ce qui permet des interactions. Nous organisons aussi des groupes de paroles par tranche d’âge car les répercussions sont différentes selon l’âge. La famille de la patiente peut également vivre difficilement la maladie de leur proche. C’est pour cela que nous avons aussi un support psychologique pour la famille et de manière spécifique pour les enfants. »

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