Avec 20.000 nouveaux cas par an en Belgique, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont la première cause de handicap, la deuxième cause de mortalité et de démence en Belgique. Les AVC sont toutefois largement évitables et un dépistage précoce peut améliorer considérablement les chances de survie et de guérison.
Les AVC sont causés par une perturbation de la circulation sanguine dans le cerveau. Il existe deux types d’AVC : environ 80% des AVC sont dus à l’obstruction d’une artère (appelés AVC ischémiques). 20% des AVC sont dus à la rupture d’un vaisseau cérébral, ce qui entraîne une hémorragie cérébrale.
FAST
La zone du cerveau moins bien irriguée ne reçoit plus assez d’oxygène pour maintenir ses fonctions. Les AVC se manifestent généralement par la perte soudaine de facultés telles que parler, bouger, sentir ou voir. En cas d’apparition de ces symptômes, il convient d’appeler immédiatement le 112, car un AVC est une urgence absolue et nécessite un traitement immédiat.
Lorsque l’apport sanguin au cerveau n’est que temporairement interrompu les symptômes peuvent disparaitre spontanément. Dans ce cas on parle d´AIT (accident ischémique transitoire). Néanmoins, un AIT est souvent un signe avant-coureur d’un AVC et nécessite une évaluation médicale immédiate toute comme l´AVC. L’acronyme FAST, tel qu’il est expliqué dans l’illustration, peut aider à reconnaître les symptômes d’un AVC.
Environ 50 % de tous les AVC sont dus à des lésions des grandes ou petites artères qui alimentent le cerveau. L’hypertension, le tabagisme, l’hypercholestérolémie, l’obésité et le diabète sont les facteurs de risque les plus fréquents qui peuvent être évités. Fumer cinq cigarettes par jour augmente de 12% le risque d’AVC. D’autre part, une activité physique suffisante entraîne une perte de poids, fait baisser la tension artérielle et le cholestérol. Les personnes physiquement actives ont jusqu’à 30% de risque en moins d’être victimes d’un AVC que les personnes inactives.
Environ 20 % de tous les AVC sont causés par un trouble du rythme cardiaque, la fibrillation auriculaire. Ce trouble du rythme cardiaque peut entraîner la formation de caillots de sang dans le cœur, qui sont ensuite envoyés dans le cerveau et obstruent les artères. Ce trouble du rythme cardiaque se manifeste par un pouls irrégulier et souvent rapide. Les anticoagulants puissants peuvent réduire drastiquement le risque d’AVC chez les personnes souffrant de fibrillation auriculaire, raison pour laquelle les troubles tels que les palpitations ou les difficultés respiratoires doivent être signalés au médecin de famille.
Prévention
D’autres facteurs de risque comme l’âge et la prédisposition génétique ne peuvent malheureusement pas être modifiés par le style de vie ou les médicaments.
Bien que le risque ne soit jamais nul, le risque de mourir d’un AVC ou de souffrir d’un handicap peut être réduit de 80% en commençant tôt à contrôler les facteurs de risque.
En conclusion, la prévention par l’adaptation du mode de vie et le traitement des facteurs de risque cardiovasculaires associé á la détection rapide des AVC sont cruciales car elles peuvent sauver des vies et prévenir des handicaps débilitants, garantissant ainsi un avenir plus sain et plus épanouissant pour les individus et les communautés.