C’est devenu un truisme de dire que les pathologies cardiovasculaires sont la principale cause de mortalité et qu’il faut éviter ou limiter au maximum leurs facteurs de risque. Et pourtant…
Dr. M. Ventura
Directeur Médical du Grand Hôpital de Charleroi (GHdC)
Président de l’AFMC (Association Francophone des Médecins-Chefs)
Jamais nos sociétés (occidentales mais aussi maintenant à l’échelle mondiale) n’ont été confrontées à une telle épidémie d’obésité, de diabète ou d’hypertension,… alors que pour chacun de ces risques des moyens de prévention parfois très simples existent. Si le tabagisme a régressé dans certains pays cela ne reste encore qu’une minorité.
La pandémie à Covid a aussi montré que plusieurs de ces facteurs de risques étaient associés à une plus grande morbi/morbidité et on se rend compte maintenant qu’au décours cette infection, surtout si elle a été sévère, peut-être un facteur de risque ou accentuer certains déjà préexistants.
Les pathologies cardiovasculaires concernent tous les médecins, les généralistes bien sûr mais aussi les spécialistes. En effet presque chaque organe peut être touché et les pathologies cardiovasculaires pures ou leurs complications sont excessivement nombreuses.
Au-delà des maladies cardiaques et artérielles il y a bien sûr le diabète et son cortège de complications, les atteintes rénales qui sont fréquentes et peuvent mener à une dialyse, les atteintes cérébrales (AVC ischémique ou hémorragique) avec leur cortège de complications… On ignore aussi trop souvent que la maladie d’Alzheimer et d’autres formes de démences partagent les mêmes facteurs de risques ou que l’impuissance chez l’homme est souvent le marqueur d’une atteinte vasculaire. Enfin les maladies cardiovasculaires peuvent mener à l’amputation ou être fatales par des causes moins « classiques » comme l’infarctus mésentérique ou l’embolie pulmonaire massive.
En conclusion, rappeler et expliquer à nouveau l’importance de la prévention dans ces affections est la seule tarte la crème à ne pas éviter !