Considérée, sous toutes ses formes, comme le mal du siècle, la dépression touche des centaines de milliers de personnes en Belgique. Parmi elles, une personne sur trois doit vivre avec une forme de dépression résistante au traitement, ou DRT. Sabrina nous a raconté son histoire.
Comment vivre une vie normale quand on est atteint de dépression chronique ou encore de dépression résistant au traitement (DRT) ? C’est la question que se posent des milliers de Belges, aujourd’hui. Heureusement, de nouveaux traitements existent et peuvent permettre d’entrevoir un avenir meilleur.
A 48 ans, Sabrina Lamoline doit vivre avec une dépression depuis son adolescence. Elle a accepté de nous livrer son témoignage. « Ma première hospitalisation a eu lieu à l’âge de 18 ans, mais je souffrais déjà de dépression depuis plusieurs années sans que ce soit vraiment diagnostiqué. À l’époque, on ne parlait pas de ces sujets, et encore moins dans ma famille. On enterrait tout ça » , raconte-t-elle.
Après des années de traitements et de hauts et de bas, elle a été diagnostiquée comme atteinte de DRT. « En 2023, j’ai été mise en observation, et c’est à ce moment-là que la psychiatre m’a parlé d’une dépression résistante au traitement. Durant des années, j’avais essayé de nombreux antidépresseurs, calmants et relaxants, mais les résultats étaient minimes. J’ai arrêté de travailler durant près de 5 ans, avant ce diagnostic, se souvient-elle. Le diagnostic a permis d’évoquer d’autre options thérapeutiques plus spécifiques et d’introduire un nouveau traitement.
« Bien sûr, on ne peut pas parler de traitement miracle. « Il a fallu trois mois pour voir les premiers effets. Les débuts ont été difficiles, mais il ne faut pas se décourager. Je ne saurais pas vraiment expliquer ce qui a créer le déclic en moi, mais je me sentie mieux au fil des mois. Cela m’a même donné la motivation de commencer une formation. »
Aujourd’hui, Sabrina revit, même si elle se méfie du moindre signe de rechute. « Honnêtement, je ne me suis jamais sentie aussi bien. Je viens de terminer une formation d’aide familiale, un domaine dans lequel je vais bientôt commencer à travailler. J’ai vraiment envie d’aider les gens. Cela m’aide aussi à y voir plus clair dans ma propre vie. »
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