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Maladies chroniques

Diabète : prémunissez-vous des complications, protégez vos artères !

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Lorsque les vaisseaux du cœur sont touchés, un essoufflement ou des douleurs peuvent apparaître. Ces symptômes précèdent parfois la survenue d’un infarctus.
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Lorsque les vaisseaux du cœur sont touchés, un essoufflement ou des douleurs peuvent apparaître. Ces symptômes précèdent parfois la survenue d’un infarctus.

On l’ignore souvent, mais un diabète non soigné ou déséquilibré est dangereux pour votre santé vasculaire. La maladie augmente le risque de détériorer vos vaisseaux sanguins avec, à la clé, une série de complications possibles.

La persistance d’un taux élevé de sucre (glucose) dans le sang abîme lentement la paroi des vaisseaux. Le fonctionnement de ceux-ci s’altère et ils deviennent moins performants. Selon la taille des vaisseaux touchés, petits ou grands, on parle de complications « microvasculaires » ou « macrovasculaires ». Les fibres nerveuses peuvent également être endommagées par un excès prolongé de glucose dans le sang et causer par exemple des neuropathies dans les membres inférieurs ou encore affecter le bon fonctionnement du système digestif.

De la tête aux pieds

Plusieurs organes peuvent être potentiellement touchés. Ainsi, le cœur, un essoufflement ou des douleurs peuvent apparaître. Ces symptômes précèdent parfois la survenue d’un infarctus ou une décompensation cardiaque potentiellement mortelle. Les personnes diabétiques sont davantage exposées à des infarctus que le reste de la population, et ces infarctus sont deux fois plus mortels chez elles. Les complications touchant aux artères du cerveau sont à l’origine d’accidents vasculaires cérébraux. Leurs symptômes constituent une urgence médicale absolue afin, grâce à la rapidité des traitements, de tenter d’éviter des séquelles comme la paralysie ou la mort. Le rétrécissement des gros vaisseaux des jambes risque de provoquer des douleurs mais aussi de boucher ces artères, avec un risque ultime d’amputation.

La détérioration des petits vaisseaux de la rétine peut faire baisser progressivement la vision et/ou
mener au développement d’un œdème maculaire

Lorsque le diabète endommage progressivement les nerfs des jambes et des pieds, des sensations de fourmillement, des douleurs (parfois fortes) et une perte de sensibilité sont à craindre. Dès lors le risque d’avoir des blessures ou des ulcères non repérés et non soignés s’accroît. L’usure des petits vaisseaux provoque aussi d’importants dégâts au niveau des reins, dont le fonctionnement est alors moins efficace, avec le risque d’une insuffisance rénale chronique. Enfin, une des complications les plus fréquentes dues à un diabète mal équilibré se manifeste au niveau des yeux. La détérioration des petits vaisseaux de la rétine peut faire baisser progressivement la vision et/ou mener au développement d’un œdème maculaire.

Retarder, ou mieux, éviter les complications

Voilà pourquoi un bilan annuel est recommandé à toutes les personnes diabétiques, précisément pour détecter l’apparition et la présence de complications. Bilan sanguin, test d’urine, contrôles ophtalmique et cardiologique permettront, au besoin, d’adapter le traitement afin de mieux équilibrer le diabète. Des thérapies seront initiées afin de limiter les conséquences des complications éventuellement décelées. Enfin, outre un bon équilibre et un bon contrôle du diabète, un autre axe important consiste en la prise en charge des facteurs de risque que sont l’excès de cholestérol, le tabagisme, l’hypertension ou encore la sédentarité. Bref, il est important d’agir de manière proactive pour ne pas laisser la maladie gagner du terrain, afin de préserver autant que possible son capital santé et sa qualité de vie.

En chiffre

■ Le diabète le plus préoccupant en matière de risque cardiovasculaire est le diabète de type 2.
■ 8 % population belge diabétique = environ 1 million de Belges atteints
■ 30 % non diagnostiqués
■ Au-delà de 65 ans, un Belge sur 10 présente un diabète de type 2, mais un sur deux n’a pas été dépisté.
■ 50% des personnes diabétiques meurent de maladies cardiovasculaires

Source : Association Belge du Diabète


Diabète de type 2 : éduquer plus tôt à la maladie

Un nouveau mode de prise en charge du diabète de type 2 existe désormais chez nous : le trajet de démarrage. Son objectif : éduquer et accompagner les personnes diabétiques dès le début de la maladie pour retarder au maximum son évolution.

Il est indispensable, en effet, d’intervenir le plus tôt possible afin de limiter ou retarder autant que possible les complications liées à la maladie. On mise ici sur l’ouverture et la simplicité. Pour qu’un médecin généraliste puisse inclure un patient dans le trajet de démarrage, il suffit que celui-ci soit diabétique, qu’il ait un dossier médical global et qu’il ne soit pas déjà inclus dans un autre mode de prise en charge (trajet de soin ou convention diabète). L’INAMI espère que ce nouveau mode de prise en charge bénéficiera à plus de 250.000 personnes diabétiques dans l’ensemble du pays !

L’honoraire du médecin généraliste est entièrement pris en charge par l’INAMI et les personnes diabétiques bénéficiaires ont toutes droit chaque année à 4 séances d’éducation au diabète, individuelles ou de groupe, entièrement gratuites, afin de les aider à mieux comprendre, et donc mieux gérer, leur maladie. Autre nouveauté: le patient a droit, sans prescription, à un examen buccal annuel gratuit chez son dentiste. Il bénéficie aussi sur prescription du médecin généraliste de 2 séances gratuites de diététique chaque année et de 2 séances gratuites de podologie en cas de risque podologique accru.

En Belgique, 1 personne atteinte du diabète sur 3 l’ignore : le dépistage est à envisager dès 45 ans, surtout en cas de présence de plusieurs facteurs de risque.

En Belgique, 1 personne atteinte du diabète sur 3 l’ignore. Le diabète est pourtant facile à diagnostiquer mais il faut y penser ! Le dépistage est à envisager dès 45 ans, surtout si la personne présente plusieurs facteurs de risque comme une surcharge pondérale, des cas de diabète dans sa famille, etc. Ce nouveau mode de prise en charge devrait donc encourager à se faire dépister plus tôt avec un plan de suivi adapté. Testez votre risque en ligne (testezvotrerisque.be) et parlez-en à votre médecin traitant!

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