Parrain de Make-A-Wish Belgium South, une association qui a pour but de réaliser le rêve d’enfants malades, Eden Hazard se confie sur son engagement. Footballeur accompli et idolâtré, il est aussi un père sensible et impliqué, convaincu que le rêve peut préserver l’enfance. Rencontre.
Texte : Maria-Laetitia Mattern – Photos : Alexis Réau/Presse Sports
Pourquoi avez-vous décidé de devenir parrain de Make-A-Wish ?
« Tout simplement parce que cette association est dédiée aux enfants et que pour moi, qui suis papa de trois garçons, il était important d’essayer d’apporter mon aide aux enfants qui n’ont pas la possibilité de vivre une vie « normale ». »
Est-ce que le fait de devenir père a modifié votre rapport aux causes qui concernent les enfants ?
« Oui, totalement. En devenant père, on devient plus responsable. Pour ma part, je réfléchis plus aux conséquences de mes actes, je pense à l’exemple que je veux donner à mes enfants et je me sens plus concerné par ce genre de causes. »
Qu’est-ce qui vous touche dans l’approche de Make-A-Wish ?
« Les enfants malades n’ont pas toujours la chance d’avoir une enfance innocente et normale. Le fait de pouvoir les aider à réaliser leur rêve est très précieux ! Voir le sourire de ces enfants lorsqu’ils peuvent réaliser l’un de leurs vœux, c’est formidable. C’est ça qui me plaît dans la démarche de Make-A-Wish. »
Avez-vous déjà participé à la réalisation d’un rêve d’enfant ?
« Oui, de nombreux enfants rêvent de rencontrer les Diables Rouges et il arrive de temps en temps que certains d’entre eux montent sur le terrain avec nous. Ça me fait toujours plaisir de les rencontrer : ça fait vraiment chaud au cœur de les voir si heureux, ça paraît un peu irréel. »
Pour moi, qui suis papa de trois garçons, il était important d’essayer d’apporter mon aide aux enfants qui n’ont pas la possibilité de vivre une vie « normale ».
« Certains de ces enfants sont gravement malades et ces situations sont très prenantes, ça me fait mal au cœur. J’essaye toujours de me dire que, si pendant quelques minutes, on peut leur redonner le sourire et leur redonner courage, c’est déjà ça. »
Rêviez-vous déjà de devenir footballer quand vous étiez petit ?
« Lorsque j’étais enfant, c’était plus ma passion qu’un rêve. Bien sûr, quand on joue au foot, on rêve de gagner le match ou la compétition. Mais pour moi, c’était plus un plaisir – et ça l’est toujours, d’ailleurs. »
« Quand on est petits et qu’on joue au foot, on ne pense pas forcément à jouer à un niveau professionnel, on aime juste être avec ses amis, prendre du bon temps. Ce sport est tellement accessible ! Il suffit d’avoir un ballon. »
« C’est pour ça que mes frères et moi on jouait tout le temps : il suffisait de trouver une balle, d’aller dans le jardin, et c’était parti. »
D’après votre expérience de vie: pourquoi est-ce important d’avoir un rêve?
« Avoir un rêve, c’est ce qui permet d’avancer ! Mon rêve personnel est de devenir le meilleur joueur de foot du monde : c’est pour ça que je joue, que je m’entraine. Je pense que c’est ce qui permet d’avancer et d’avoir envie de travailler pour atteindre un objectif. »
Voir le sourire de ces enfants lorsqu’ils peuvent réaliser l’un de leurs vœux, c’est formidable.
« Pour un enfant, avoir un but est stimulant, cela lui donne envie de se battre et de travailler pour l’atteindre un jour. »
Que conseilleriez-vous à un enfant qui rêve de devenir footballeur?
« Il y a tellement d’enfants qui rêvent de devenir footballeurs ou footballeuses. Malheureusement, au niveau professionnel, il n’y a pas de place pour tout le monde et ce n’est pas facile de percer. Le seul conseil que je peux donner à ces enfants, c’est qu’ils s’amusent sur le terrain, qu’ils ne pensent pas au fait de devenir professionnels ! »
« Après, s’ils ont les qualités requises, ils feront peut-être une carrière. Je pense que l’essentiel est de prendre son pied : si la passion est là, même si on ne devient pas professionnel, on peut rester heureux de jouer au foot juste pour le plaisir. »
Et si vous deviez faire un vœu, lequel serait-il?
« Ça peut paraître naïf, mais j’aimerais qu’on puisse réaliser le rêve de tous les enfants. Bien sûr, c’est impossible, mais ce serait génial. En tant que parrain de Make-A-Wish Belgium South, c’est vraiment important pour moi. »