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OPINION

La gestion de la douleur exige une collaboration entre tous les soignants

La douleur chronique est une douleur qui dure depuis plus de trois mois etqui ne répond pas ou mal aux traitements. Contrairement à la douleur aiguë qui sert à nous avertir que quelque chose ne va pas, la douleur chronique est inutile. Elle engendre une détresse émotionnelle, des problèmes relationnels et professionnels qui ont un impact négatif sur la vie quotidienne. Olivier De Coster et Quentin Verwacht, anesthésiste et membres de la Belgian Pain Society.

Il est maintenant reconnu que l’accompagnement du patient douloureux doit être à la fois biologique (optimalisation du traitement médical pharmacologique et non-pharmacologique), psychologique et social. Il vise à lui fournir des outils permettant de réduire au maximum l’impact de la douleur sur sa qualité de vie.

Il s’appuie sur deux piliers  : la psychoéducation, une intervention didactique visant à informer le patient et ses proches sur la maladie et à développer des capacités pour y faire face, et la remise en mouvement adaptée. Le patient douloureux chronique est motivé à devenir acteur de son traitement.

Espoir et collaboration

Au cours des dernières décennies l’algologie s’est développée comme nouvelle discipline médicale qui évalue et prend en charge la douleur chronique. Des sociétés scientifiques organisant la recherche et le partage de connaissances ont été fondées. La nécessité d’impliquer différents soignants : médecins, psychologues, kinésithérapeutes etinfirmiers formés en algologie au sein des centres multidisciplinaires a été reconnue. 

L’accompagnement du patient douloureux vise à lui fournir des outils permettant de réduire au maximum l’impact de la douleur sur sa qualité de vie.

En Belgique, on estime qu’environ 8.5 % de la population, soit près d’un million de personnes, nécessiteraient une prise en charge pour des douleurs chroniques. Pour répondre à une telle demande, les centres multidisciplinaires ne suffisent pas. Une collaboration plus étroite avec les médecins généralistes et les autres soignants de première ligne doit être développée, comme cela se fait déjà pour d’autres maladies chroniques telles que le diabète et l’insuffisance rénale.

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