Derrière son nom savant, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), cache une réalité bien plus brutale. Essoufflement, toux, gêne respiratoire : quelle est cette ‘maladie du fumeur’ et comment vivre avec ? Explication du docteur Alain Bauler, chef du service de pneumologie des Hôpitaux Iris Sud et de Caroline Vanhauwermeiren, kinésithérapeute au sein des HIS.
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Caroline Vanhauwermeiren
kinésithérapeute
HIS
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Docteur Alain Bauler
chef du service de pneumologie
HIS
« La BPCO est une maladie chronique inflammatoire des bronches causée principalement par le tabagisme. Elle provoque un rétrécissement des bronches et une destruction progressive des poumons », explique le docteur Bauler. « Ses symptômes sont l’essoufflement, la toux, une réduction des capacités respiratoires. Elle est souvent associée à d’autres troubles, tels que les maladies cardiaques, la dépression, la fonte musculaire… Cette maladie dégrade fortement la qualité de vie du patient. » « Le problème, c’est la banalisation de la BPCO. Or il s’agit d’une maladie chronique qui nécessite une prise en charge précoce, adaptée et un remboursement de soins à long terme. »
La BPCO est principalement causée par le tabagisme et provoque un rétrécissement des bronches et une destruction progressive des poumons.
Une maladie irréversible ?
« L’emphysème – c’est-à-dire la destruction du poumon – est irréversible. Mais par contre, cette dégradation peut être stabilisée », précise le docteur Bauler. « La première chose à faire est d’arrêter de fumer, de prendre correctement ses traitements bronchodilatateurs et de maintenir une activité physique. » « La BPCO est une maladie chronique sévère dont une prise en charge globale fait réellement la différence », insiste Caroline Vanhauwermeiren. « Au sein des HIS, nous avons créé une cellule regroupant des professionnels spécialisés dans cette pathologie : tabacologue, kiné, psychologue, diététicien, ergothérapeute, assistant social, infirmière. » Leur but ? Rééduquer le patient, le prendre en charge de manière holistique. « Et on voit la différence : les patients pris en charge dans nos programmes sont nettement moins hospitalisés pour des problèmes aigus et améliorent leur qualité de vie. »