Home » Maladies Chroniques » Maladie de Parkinson : cap sur la détection précoce
Maladies Chroniques

Maladie de Parkinson : cap sur la détection précoce

Parkinson
Parkinson

Lente et sournoise, l’installation de la maladie de Parkinson peut s’étaler sur plusieurs années avant qu’on ne la détecte. Or un diagnostic précoce est essentiel pour une prise en charge optimale. Les explications du Dr Gianni Franco, Neurologue et Président de l’Association Parkinson.

Texte : Philippe Van Lil

avatar

Dr. Gianni Franco

Neurologue et Président de l’Association Parkinson

Pourquoi est-ce compliqué de détecter précocement la Maladie de Parkinson ?

« Dans la maladie de Parkinson, il faut environ dix à quinze ans avant que la synthèse de dopamine soit réduite à moins de 30 % pour permettre un diagnostic clinique. Pour le patient, toutes ces années s’écoulent donc souvent sans diagnostic et sans prise en charge adaptée. »

Comment favoriser le diagnostic précoce ?

« Il faut développer des réseaux de sensibilisation avec des personnes compétentes, que ce soit parmi les professionnels de la santé ou du tout-public. Cette mouvance existe et s’appelle le « EplC Parkinson Care Sentinel Network » : elle a pour but de former des « sentinelles compétentes » à la détection des signes avant-coureurs dans la maladie de Parkinson, de façon entre autres à anticiper les complications. »

Quels sont les premiers signes de la maladie ?

« Les signes précurseurs de la maladie de Parkinson sont des troubles de l’odorat, l’agitation nocturne et le syndrome des jambes sans repos. Ensuite la maladie se manifeste par des signes tels que l’akinésie, la rigidité, le tremblement. Enfin, la troisième phase concerne les signes annonciateurs de complications : chutes à répétition, troubles de déglutition, hallucinations et confusions nocturnes, parfois simplement liés à une observance thérapeutique inadéquate. »

« Le diagnostic précoce permet de prendre le patient en charge de manière plus spécifique, dans une approche personnalisée, de réfléchir au type de traitements le plus adapté ainsi que de lui permettre de devenir lui-même acteur-partenaire de sa prise en charge, ce qui est un des objectifs de l’Association Parkinson Wallonie-Bruxelles. »

Next article