La prise en charge des maladies chroniques nécessite la participation de tous : professionnels, patients et aidants proches. C’est l’avis d’Alice Baudine, Administratrice générale de l’Agence wallonne pour une vie de qualité.
Plus d’une personne sur quatre souffre d’une maladie chronique et les chiffres sont à la hausse. La spécificité de la maladie chronique est qu’elle doit être soignée à la fois au moment d’une crise aiguë et sur le long terme, notamment de manière préventive pour éviter d’aggraver l’état du patient.
L’amélioration de la prise en charge passe par l’instauration d’un véritable dialogue entre les professionnels de la santé mais aussi entre ceux-ci et les patients voire leur entourage. C’est l’un des objectifs des cinq projets pilotes wallons de soins intégrés lancés en 2018.
Renforcer l’information
Il faut aussi que le patient puisse comprendre sa maladie pour jouer un rôle actif dans la réussite du traitement. Cela n’a rien de facile : la seule annonce d’un diagnostic est un choc qui ne permet pas toujours d’entendre les informations de son médecin.
L’amélioration de la prise en charge passe par l’instauration d’un véritable dialogue entre les professionnels de la santé mais aussi entre ceux-ci et les patients.
Patients et aidants ignorent trop souvent l’existence de services d’aide auxquels ils pourraient avoir accès. L’information doit être renforcée. Des programmes européens ont aussi été lancés au bénéfice des aidants proches. Ils leur permettent de comprendre les difficultés liées à la maladie et de mieux évaluer leurs propres limites. Si l’aidant s’épuise lui-même, il ne sera plus en mesure d’aider quiconque.
Après, pour aider le patient à réintégrer son emploi, il faudra déconstruire les préjugés liés à la maladie auprès des employeurs et des collègues. L’AVIQ propose aussi d’analyser les situations de travail parce qu’un malade chronique ne présente pas toujours de signes évidents de sa condition. Les adaptations sont souvent utiles pour tout le monde !