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Maladies chroniques

Mieux comprendre sa maladie grâce au dossier de santé partagé

Le Réseau Santé Bruxellois a entre autres pour mission de promouvoir et gérer les échanges de données de santé. La digitalisation de celles-ci permet un meilleur suivi des patients. Pour ces derniers, avoir accès à leur dossier de santé partagé leur permet une meilleure compréhension de leurs maladies et une meilleure implication dans leurs traitements.

Alain Maron
Ministre bruxellois de la santé

Les patients ont de plus en plus accès au contenu des documents partagés sur le portail du Réseau Santé Bruxellois. Ces documents proviennent de leur médecin traitant, des médecins spécialistes, des hôpitaux, des laboratoires et d’autres prestataires de soins. Exemples : les résultats d’analyses, les rapports de contact ainsi que le résumé de santé établi par le médecin traitant. Ainsi, le patient peut y retrouver notamment ses allergies, données de vaccins, médications actives et inactives, intolérances, facteurs de risques, éventuels antécédents familiaux et personnes de contact en cas d’urgence.

Sous peu, presque toutes les données des patients bruxellois seront accessibles dans un délai de 7 à 10 jours. Comme l’explique le Dr Michel De Volder, Président de la Fédération des associations des médecins généralistes de Bruxelles et vice-Président d’Abrumet, « un tel délai permettra aux spécialistes d’avertir le médecin traitant de certains résultats particuliers à expliquer au patient, avant que ce dernier ne les consulte. »

Disposer de toutes ses données en ligne permet également au patient de mieux prendre en charge lui-même sa santé

Efficacité accrue

Les données consultables en provenance des hôpitaux reprennent entre autres des résultats d’analyse, des rapports de consultations, de radiologie et d’hospitalisation. Elles sont accessibles aux cabinets de consultations spécialisées ou aux hôpitaux de l’ensemble du pays. Un nombre limité de données à caractère génétique et psychiatrique continuera cependant à faire l’objet d’un accès plus restreint.

Tout ceci assurera bien entendu un meilleur suivi des patients. « Les prestataires de soins peuvent ajuster leurs actions au mieux, en fonction des interventions de leurs collègues ou d’intervenants issus d’autres disciplines. Cela permet aussi de soigner à moindre coût, puisqu’on évite par exemple de procéder plusieurs fois aux mêmes types d’examens. Enfin, disposer de toutes ses données en ligne permet également au patient de mieux prendre en charge lui-même sa santé », conclut notre interlocuteur.

Quelles priorités pour l’e-santé à Bruxelles ?

La crise sanitaire a démontré toute l’importance de la digitalisation dans le domaine de la santé, mais beaucoup reste à faire. Alain Maron, Ministre bruxellois de la santé, nous expose les priorités.

Les dossiers chauds 

« L’e-santé bruxelloise est fortement liée à l’e-santé au niveau fédéral, notamment à la plateforme eHealth. Ici, l’un des projets les plus emblématiques est le Dossier pharmaceutique partagé. Il vise à soutenir les soins pharmaceutiques que le pharmacien fournit au service de la société. Notons aussi Le carnet de vaccination individuel a été accéléré par l’épidémie de Covid et sera prêt pour septembre. »

Le futur 

« Les priorités que nous avons fixé en début de législature reste les mêmes : Assurer la sécurité du réseau et la stabilité des outils pour faciliter le travail des professionnels et des usagers. Être attentif à l’accessibilités des outils pour tous les usagers, y compris les moins connectés. Enfin, veiller à réduire l’impact environnemental de l’infrastructure. »

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