L’ostéoporose est la maladie osseuse la plus fréquente. Yves Boutsen, Chef de service de rhumatologie à l’UC Louvain, plaide pour une meilleure prise charge ciblée de cette maladie chronique trop peu connue.
Texte : Philippe Van Lil
Yves Boutsen
Chef de service de rhumatologie
Qui est concerné par l’ostéoporose ?
« Cette affection chronique touche surtout les personnes âgées : plus on vieillit, plus l’ossature se fragilise et risque de se fracturer. Elle concerne plus particulièrement les femmes à cause des changements hormonaux qui surviennent à la ménopause. Les cellules qui détruisent l’os deviennent alors plus actives et le contenu minéral osseux diminue plus rapidement. Comme elles vivent plus longtemps, les femmes sont d’autant plus sujettes à des fractures du col du fémur. »
Comment traite-t-on la maladie ?
« De multiples traitements permettent de modifier l’activité des cellules qui régulent la masse osseuse, de renforcer celle-ci et de réduire de moitié le risque de fracture. Le problème est que cette maladie reste trop méconnue et que les dépistages ne sont pas suffisamment précoces. C’est d’autant plus vrai que, contrairement à l’arthrose par exemple, l’ostéoporose n’est pas douloureuse et passe donc inaperçue… jusqu’au jour où l’on fait une fracture ! »
Les femmes sont plus concernée par l’ostéoporose à cause des changements hormonaux qui surviennent à la ménopause.
Comment peut-on améliorer les choses ?
« Il faut systématiquement prendre en charge les patientes ménopausées ayant eu une fracture, prenant de la cortisone ou ayant un traitement pour le cancer du sein. Toute personne qui a présenté une fracture risque de récidiver. Cela peut commencer par une fracture du poignet et se poursuivre, des années plus tard, par une fracture du col du fémur. »
La crise du Covid-19 a-t-elle eu un impact sur les traitements ?
« Il a fallu veiller à ce que certains traitements cycliques qui ne peuvent être interrompus aient bien été administrés en temps utile. »
Cet article a été rédigé en collaboration avec Amgen.
