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Reconnaître les 3 signes de l’AVC peut sauver des vies

Un accident vasculaire cérébral (AVC) peut frapper tout un chacun de façon inopinée, quel que soit son âge. Pour limiter son impact, voire sauver des vies, il importe de reconnaître les signes de l’AVC. Pascal Lecomte, Président de l’association Stroke & Go, et son illustre ambassadeur Philippe Geluck entendent mettre l’accent sur la prévention.

Provoqué par un arrêt brutal de la circulation sanguine à l’intérieur du cerveau, un AVC s’avère mortel dans un cas sur trois environ et laisse souvent de graves séquelles dans les autres cas. Pascal Lecomte en sait quelque chose  : «  Il y a 33 ans, j’ai été victime d’un infarctus cérébral. J’avais à peine 24 ans. Depuis lors, j’ai une hémiparésie du côté droit et je me promène à l’aide d’une canne. De plus, même si c’est un handicap quasi invisible, je souffre d’un trouble de la parole. Je suis aphasique, ce qui est très frustrant au quotidien. »

C’est important d’appeler tout de suite, de ne pas hésiter. C’est comme ça qu’on sauve des vies ! 

Pas question pour autant de se résigner face à la maladie. Depuis qu’il a fondé son asbl Stroke & Go fin 2019, notre interlocuteur entend lutter contre la survenue des AVC en sensibilisant le public. « La prévention passe avant tout par la prise de conscience des risques liés à cette maladie. Elle concerne tout le monde, y compris les plus jeunes. L’idéal est d’adopter de bons comportements – vie saine et équilibrée, pratique du sport, etc. – et de suivre les conseils de son médecin. »

Le Chat se fait pédagogue

Dans sa croisade contre les AVC, l’association peut se targuer de bénéficier du soutien d’une personnalité de choix : Philippe Geluck. Un appui qui naquit grâce à un heureux hasard. « J’étais en vacances en Italie. Un jour, j’étais en train de sortir mes poubelles lorsque je suis tombé sur le couple Lecomte, qui louait la maison d’à côté », se souvient le géniteur du Chat. « On a commencé à discuter et, de fil en aiguille, Pascal m’a proposé de devenir le parrain de l’association, ce que j’ai accepté avec joie. »

Pour alerter le grand public sur les signes révélateurs d’un AVC, Philippe Geluck a mis en scène son alter ego à fourrure dans plusieurs dessins et supports. Ils illustrent les trois signes avant-coureurs qui doivent alerter aussi bien la victime d’un AVC que son entourage  : l’apparition d’un trouble du langage, une paralysie du visage et une absence de réponse d’un membre tel qu’un bras. Face à ces symptômes, le dessin nous invite à adopter le bon réflexe : appeler immédiatement le 112. «  C’est important d’appeler tout de suite, de ne pas hésiter », insiste Philippe Geluck. « C’est comme ça qu’on sauve des vies ! »

La Belgique peut mieux faire

En Belgique, la majeure partie des efforts pour lutter contre les AVC porte sur le traitement de la maladie au sein des services d’urgence. Si une quinzaine d’établissements hospitaliers sont reconnus comme « stroke units », entendez « centres d’AVC  », cela ne suffit pas. Tout comme Stroke & Go, le Belgian Stroke Council, qui regroupe l’ensemble des neurologues du pays et autres professionnels de la santé spécialisés dans la prise en charge de l’AVC, milite activement pour améliorer encore l’accès aux soins. « Il faut s’efforcer de réduire le délai entre le moment où survient un AVC et le moment où le patient arrive aux urgences », insiste Pascal Lecomte.

Le combat de Stroke & Go ne s’arrête pas là. « Un autre objectif de l’association est de faciliter la prise en charge de la vie après l’AVC », relève son président. « Il faudrait aussi que la Belgique tienne un registre sur le nombre exact des AVC et leurs types. Avec la Biélorussie, nous sommes le seul pays en Europe à ne pas fournir de telles données. En conséquence, il demeure impossible de connaître les pathologies les plus répandues, ce qui nuit gravement à la recherche médicale. »

Pascal Lecomte lance un appel au monde politique afin qu’il offre un meilleur soutien pour lutter contre la maladie. «  On estime qu’il y a aujourd’hui quelque 30.000 AVC par an en Belgique, soit trois par heure. Il faut continuer à se mobiliser pour faire chuter ce nombre. »

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