Home » Santé Féminine » Comment savoir si je souffre de fibromes utérins ou d’endométriose ?
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L’endométriose et les fibromes utérins partagent certains symptômes communs, comme des règles douloureuses ou abondantes, des douleurs abdominales, des troubles de la fertilité… Ces deux affections n’ont cependant pas les mêmes causes et ne sont pas médicalement prises en charge de la même manière. Que faire si vous pensez être atteinte d’une de ces deux affections ? Le Docteur Stavros Karampelas, gynécologue au CHU Brugmann, met en avant quelques similarités et différences entre les fibromes utérins et l’endométriose.

Docteur Stavros Karampelas

Gynécologue au CHU Brugmann

L’endométriose 

Cette affection chronique sous-estimée touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence de tissu semblable à celui de la muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus. L’endométriose peut apparaître dès les premières règles et dure généralement jusqu’à la ménopause. « On ne connaît pas encore précisément les causes de cette maladie », explique le Dr Stavros Karampelas. « Une des théories les plus souvent évoquées est ce que l’on appelle la menstruation rétrograde. Lors des règles, une partie du sang menstruel au lieu de s’écouler par le vagin reflue vers les trompes de Fallope et la cavité abdominale et finirait par y créer des lésions d’endométriose », précise notre interlocuteur.

Les fibromes utérins 

Parfois appelés myomes, les fibromes utérins sont des tumeurs bénignes (non cancéreuses) qui se développent dans ou autour de l’utérus. De taille variable, ces excroissances sont constituées de muscles et de tissus fibreux. Il s’agit d’une maladie fréquente. On estime que 60 % à 80 % des femmes en âge de procréer développent des fibromes utérins à un moment ou l’autre de leur vie. « Les facteurs de risques de cette maladie sont plutôt hormonaux et génétiques. Il existe également une prédisposition familiale aux fibromes utérins », précise le Dr Karampelas.

Faites le test

Fibromes utérins ? Vérifiez vos symptômes en ligne

Peu connus, les fibromes utérins gâchent la vie de nombreuses femmes en âge de procréer. Ils peuvent se manifester par des symptômes que l’on a souvent du mal à reconnaître. Le vérificateur de symptômes du site Women Talking Fibroids vous aidera cependant à vérifier si vous êtes concernée par cette maladie.

Un impact important 

80 % des fibromes sont asymptomatiques. Ce qui les rend peu ou pas détectables. L’endométriose est parfois aussi une affection ‘silencieuse’. Malheureusement, dans un certain nombre de cas, ces deux pathologies sont susceptibles d’avoir un impact important sur votre vie sociale, professionnelle ou sexuelle. « Ces deux maladies ont un certain nombre de symptômes en commun. Toutes deux peuvent entraîner des ménorragies, c’est-à-dire, de forts saignements lors des règles. Elles peuvent aussi provoquer des douleurs pelviennes chroniques ou une infertilité. D’autres symptômes communs sont également la constipation, parfois la sensation de gonflement au niveau de l’abdomen, parfois aussi des douleurs lors des rapports sexuels », ajoute le Dr Karampelas.

Les deux maladies ont un certain nombre de symptômes en commun mais pas les mêmes causes, c’est pourquoi un diagnostic précis est crucial.

Des maladies bien distinctes 

Les fibromes utérins et l’endométriose n’ont toutefois pas les mêmes causes. Ils peuvent aussi entraîner des conséquences très différentes sur votre corps et votre bien-être. C’est pourquoi un diagnostic précis est crucial. « L’âge d’apparition des premiers symptômes de ces deux maladies est d’ailleurs fort différent », souligne le spécialiste. «  Dans l’endométriose, les symptômes peuvent commencer avec les premières règles. Alors que les symptômes provoqués par les fibromes utérins apparaissent vers 30-35 ans dans la majorité des cas. »

Que faire ? 

Vous souffrez de douleurs pelviennes ou abdominales, de saignements très abondants ou de douleurs récurrentes avant/pendant ou après vos règles ou lors de rapports sexuels ? Il est impératif de consulter votre gynécologue. Vous devrez passer des examens pour savoir de quelle affection il peut s’agir. Votre gynécologue posera ensuite un diagnostic et vous pourrez discuter ensemble des traitements qui vous permettront de soulager les symptômes et les douleurs consécutifs à votre maladie. Un traitement adéquat améliorera considérablement votre qualité de vie.

2023-296, 09/2023 date of revision

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