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Santé Féminine

Les probiotiques, partenaires de la santé intime des femmes

Douleurs, inconforts, troubles sexuels : la santé intime des femmes n’est pas un long fleuve tranquille. Pour prévenir les maux, accompagner un traitement ou une intervention chirurgicale, les probiotiques sont des partenaires de choix. Le point de vue du Professeur Barbara Hersant, chirurgien plastique et esthétique spécialisée dans la chirurgie intime des femmes.

Professeur Barbara Hersant
chirurgien plastique et esthétique

On associe rarement le mot bactérie à des effets positifs pour notre santé. Or, notre corps en est truffé et a besoin de bonnes bactéries pour fonctionner correctement. C’est le rôle du microbiote  : l’ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes) qui vivent dans notre corps. Et celui des probiotiques  ? Améliorer la bonne santé et l’équilibre de ce microbiote.

Sphère vulvo-vaginale : les bienfaits des probiotiques

«  Le microbiote vulvo-vaginal a un rôle-clé : il protège la muqueuse pour éviter les lésions, les mycoses, les démangeaisons, les douleurs pendant les rapports sexuels », explique le Professeur Hersant.

« Les probiotiques améliorent la qualité de la muqueuse et de la peau, restaurent le microbiote naturel et améliorent la trophicité et donc le confort des tissus. Ils constituent donc un traitement adjuvant idéal aux traitements classiques en santé féminine. »

Une prévention personnalisée

« Le problème de la médecine actuelle, c’est que l’on traite les patients quand ça ne va pas. Il faudrait les prendre en charge bien avant, pour éviter que des pathologies se développent. J’espère que dans le futur, on proposera une médecine davantage préventive et personnalisée », nous confi e le Professeur Hersant.

Cette approche personnalisée se vérifie avec les probiotiques, dont les besoins diffèrent d’une personne à l’autre. « Le microbiote n’est bien sûr pas le même chez chaque individu. Proposer des probiotiques adaptés aux spécificités de chacun a donc tout son sens. »

5 cas où les probiotiques sont essentiels

Bien qu’ils puissent être utiles à toutes les femmes comme traitement préventif, le Professeur nous détaille cinq cas de fi gure où les probiotiques sont particulièrement utiles grâce à leur rôle protecteur de la muqueuse vaginale.

Le problème de la médecine actuelle, c’est que l’on traite les patients quand ça ne va pas et pas de manière préventive.

Premièrement, pendant la grossesse, car « il s’agit d’une période propice aux problèmes vulvo-vaginaux. Or toute une série de médicaments sont interdits aux femmes enceintes. Les probiotiques viennent donc à la rescousse. Non seulement pour éviter l’inconfort mais aussi pour préparer la sphère vulvo-vaginale à l’accouchement, où avoir un microbiote vulvo-vaginal en bonne santé est bénéfique pour l’enfant ».

De nombreuses patientes consultent aussi pour des séquelles après-grossesse  : «  béances vulvo-vaginales, séquelles d’épisiotomie, déchirure du périnée suite à l’accouchement  : ici aussi un traitement par probiotiques peut vraiment améliorer la situation. »

Troisième cas de figure : l’atrophie vulvo-vaginale, lorsque la muqueuse est trop abimée, ce qui provoque « de l’incontinence urinaire, des douleurs pendant les rapports voire de véritables lésions et saignements. Dans ces cas-là, on propose une restauration hormonale, voire des injections. En parallèle, les probiotiques sont indispensables ».

Les probiotiques améliorent la qualité de la muqueuse et de la peau, restaurent le microbiote naturel et améliorent la trophicité.

Les probiotiques sont également importants pour les femmes qui ont un cancer du sein. «  Les traitements classiques du cancer du sein provoquent souvent de l’atrophie vulvo-vaginale chez les patientes. Or les arrêter n’est pas possible, car il y a risque de récidive. Et la supplémentation hormonale n’est pas envisageable car elle risque de réactiver un cancer. Un traitement parallèle à base de probiotiques est donc une option qui a fait ses preuves. »

Enfin, les femmes qui envisagent la chirurgie plastique vulvaire pour des raisons esthétiques ou à cause de douleurs, peuvent également être aidées par un traitement de probiotiques en amont, « qui permet même dans certains cas d’éviter la chirurgie », conclut le Professeur.

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