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Santé Féminine

Saignements anormaux : une consultation s’impose

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Menstruations d’une durée supérieure à sept jours, saignements entre les règles ou après la ménopause : autant de signaux qui demandent la vigilance.

Dr Fiona Avau

Gynécologue-Obstétricienne

IRIS SUD

Dr Elsa Dabin

Gynécologue-Obstétricienne

IRIS SUD

Comme l’explique le Docteur Elsa Dabin, gynécologue-obstétricienne aux Hôpitaux Iris Sud : « Chez les patientes en âge reproductif, les causes organiques possibles peuvent être d’origine vulvaire, vaginale, utérine, ou liées au col de l’utérus. Chez les patientes en post-ménopause, une cause cancéreuse est détectée chez 9 % d’entre elles. »

Le Docteur Fiona Avau, consoeur du Dr Dabin, précise que « les polypes, les fibromes et l’adénomyose sont les principales causes de saignements.

Certaines IST et les problèmes liés à l’ovulation peuvent également en être responsables. Les cancers les plus fréquents que l’on dépiste dans ce cadre-là sont celui de l’endomètre et du col de l’utérus. Mais, pris à un stade précoce, les pronostics de guérison de ces cancers sont bons, d’où l’importance cruciale du dépistage. Un frottis tous les 3  ans permet de détecter les lésions pré-cancéreuses qui peuvent être traitées à temps.

Toute femme ménopausée qui saigne doit consulter assez rapidement son gynécologue.

Le fait de vacciner les adolescent.e.s contre le papillomavirus protège contre 90 % des cancers du col de l’utérus et les mamans sensibilisées prennent davantage l’initiative d’aller en consultation. Pour autant, le vaccin ne couvre pas toutes les types de papillomavirus, le dépistage normal reste donc d’actualité ».

Le Dr Dabin insiste donc sur le fait que « toute femme ménopausée qui saigne doit consulter assez rapidement son gynécologue. Un examen clinique est nécessaire pour déterminer la cause du saignement et prescrire le traitement adéquat ».

« Parfois, l’examen peut être également curatif, certains polypes suffisamment petits pouvant être enlevés le jour même. Nous avons créé une clinique du saignement où nous réalisons des hystérosonographies (pour étudier la cavité de l’utérus) et des hystéroscopies (pour visualiser directement l’intérieur de la cavité utérine et faire des gestes thérapeutiques) qui permettent d’obtenir un diagnostic très précis », conclut le Dr Avau.

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