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Santé & Innovation

En quête d’un nouvel équilibre après un diagnostic lourd

Le diagnostic d’une maladie grave est bouleversant pour le patient comme pour ses proches. Pour Caroline Volckaert, psychothérapeute, « la recherche d’un nouvel équilibre implique certains sentiments et réactions qui sont tout à fait normaux ». La professionnelle prône la compréhension et la douceur.

Texte :  Joris Hendrickx

Caroline Volckaert

Psychothérapeute

Quelles sont les réactions les plus fréquentes à l’annonce d’un diagnostic lourd ?

Caroline Volckaert : « Le plus souvent, c’est la phase de choc qui suit l’annonce du diagnostic. Le patient perd prise avec la réalité et ne voit que le négatif, ce qui est normal. Certains gardent leur calme, tandis que d’autres s’isolent ou se mettent en colère… Ce genre de nouvelle n’offre aucun choix, ce qui oblige le patient à devoir l’accepter. Sa vie devient imprévisible et incertaine. C’est d’autant plus difficile qu’il n’est pas le seul à en souffrir, car sa famille et ses proches en pâtissent aussi. »

Comment gérer au mieux cette situation ?

C. V : « Le patient et ses proches doivent trouver un nouvel équilibre qui tient compte de la réalité qui vient de se poser. Pendant ce processus, il est nécessaire d’être indulgent envers soi-même mais également vis-à-vis des autres. La compréhension mutuelle est primordiale, car chacun gère une telle nouvelle à sa manière. Dans cette situation, toutes les émotions sont autorisées et les réprimer est absolument déconseillé. 

Les patients apprenant un diagnostic lourd doivent s’autoriser toutes les émotions. Les réprimer est absolument déconseillé.

Accepter l’aide des proches et leur en être reconnaissant s’avère également très important. Parler avec des personnes qui vivent la même chose peut aider mais il faut accepter que tous ne désirent pas le faire…

Une fois cette nouvelle réalité intégrée, le patient pensera à nouveau de manière un peu plus rationnelle et entreverra des solutions là où quelques temps auparavant il ne voyait que des problèmes. Ainsi, il retrouvera une certaine liberté de choix et une prise sur sa vie. »

Qu’en est-il des proches du patient ?

C. V : « Pour eux-aussi, les changements sont énormes. En plus de leur métier, ils doivent s’occuper de leur partenaire, enfant ou membre de la famille tout en apprenant à gérer une aide professionnelle à domicile. Sans compter les conséquences financières…

Les proches doivent veiller à prendre soin d’eux et à ne pas perdre de vue leur propre bien-être afin de pouvoir soutenir le patient au mieux.

Ce que j’ai évoqué plus tôt s’applique donc tant aux patients qu’à leurs proches. Ces derniers doivent veiller à prendre soin d’eux et à ne pas perdre de vue leur propre bien-être. Dès lors, il est essentiel qu’ils soient bien entourés, afin de pouvoir soutenir au mieux le patient.

De nombreuses aides sont disponibles à condition de savoir exactement de quoi ils ont besoin et d’être ouvert à l’idée d’en demander. »

Article réalisé avec le soutien de Sanofi. Les propos recueillis par le journaliste n’engagent que l’interviewé.

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