La Belgique figure parmi les leaders mondiaux en matière de recherche, de développement et de production de traitements innovants. Pour conserver cette position, notre pays doit rester compétitif et attirer davantage de talents et d’investissements internationaux. Comment y parvenir ? La fédération bio.be/essenscia dresse une série de propositions concrètes.
La Belgique peut être fière de ses performances dans le secteur biotech et biopharmaceutique. Avec ses 600 entreprises et start-up, notre « Health & Biotech Valley » affiche un bulletin impressionnant. Au cours des 10 dernières années, le secteur est passé de 26.000 à 39.000 emplois, les exportations ont quasiment triplé pour atteindre près de 100 milliards d’euros et les investissements privés dans la recherche et le développement ont plus que doublé, passant de 2,2 milliards d’euros à 5,3 milliards d’euros.
Durant la crise du Covid-19, notre pays a d’ailleurs démontré toute son agilité pour développer, mais aussi produire et exporter des millions de doses de vaccins dans le monde entier. « Nos biotechs démontrent au quotidien la valeur ajoutée que nous sommes capables de créer ici en Belgique », explique Frédéric Druck, Secrétaire général de bio.be/essenscia, l’association belge des entreprises biotechs et life sciences. « Nous avons construit un secteur solide qui est reconnu à l’international et qui apporte des innovations essentielles pour répondre à des besoins de santé au niveau mondial, entre autres dans le domaine du vaccin, des thérapies cellulaires et géniques ou de l’immuno-oncologie.
Rester compétitif
Si la Belgique fait figure de championne de l’innovation au niveau européen, la concurrence frappe à ses portes. Sans oublier l’inflation, l’augmentation des charges salariales, des coûts énergétiques et des prix des matières premières qui exercent une pression croissante sur la compétitivité de notre pays. Notre position de leader doit donc être constamment monitorée et, au besoin, renforcée.
Active au sein de la Plateforme de travail R&D Biopharma aux côtés du gouvernement fédéral, de grande entreprises du secteur et des représentants du secteur pharmaceutique, la fédération bio.be/essenscia a publié une liste de propositions concrètes. Au menu, trois facteurs de réussite essentiels pour promouvoir la compétitivité du secteur : la stimulation de l’innovation, la formation et l’attraction de nouveaux talents, et le renforcement de la position unique de notre pays en tant que hub logistique biopharmaceutique à envergure globale.
« Nous bénéficions d’excellences académiques et industrielles en masse critique et d’écosystèmes particulièrement riches où chercheurs, développeurs, investisseurs publics et privés, autorités régionales et fédérales, enseignement supérieur, centres de formation, travaillent ensemble au succès des biotechnologies», poursuit Frédéric Druck. « Ces atouts sont reconnus par les investisseurs locaux et étrangers qui ont investi massivement ces dernières années, principalement dans des outils de production, générant ainsi des nombreux emplois accessibles à un large éventail de qualification ».
Attirer les talents
Au cours des 5 prochaines années, le secteur belge des biotech aura besoin de 1 500 nouveaux collaborateurs chaque année, tant des profils hautement qualifiés, que des profils techniques ou scientifiques mais aussi des candidats issus de l’enseignement secondaire pour des métiers d’opérateurs. Les filières des sciences et des technologies sont particulièrement appréciées et méritent une meilleure valorisation auprès des jeunes générations.
« En rapprochant le monde de l’entreprise et celui de l’enseignement, on permet aux jeunes de comprendre ce qui se cache derrière chaque métier. L’idée est aussi de mettre l’accent sur la formation en alternance et de proposer des formations sur-mesure pour répondre aux besoins réels des entreprises. Nous disposons déjà de deux centres de formation, aptaskil en Wallonie et ViTalent en Flandre. Nous construisons également un grand projet sur le Biopark de Gosselies, l’EU Biotech Campus. Ce centre de formation ultramoderne proposera une large gamme de formations spécifiques entre autres sur les processus de bioproduction de nouvelle génération et sur la digitalisation de ces activités. L’EU Biotech Campus jouera aussi un rôle de porte-drapeau pour attirer des profils internationaux. Ce sont les talents de demain qui inventeront et produiront les vaccins, les diagnostics et les traitements innovants du futur. »
En savoir plus :bio.be/essenscia – essenscia; www.healthbiotechvalley.be