Dans le pharma, les pénuries de main-d’œuvre sont légion. Recruter un personnel doté de rigueur et compétences scientifiques solides dans un secteur à l’activité étroitement réglementée n’a rien d’évident.
PolyPeptide est ce qu’on appelle une CDMO, soit une « Contract Development and Manufacturing Organization ». La société développe et produit des principes actifs, ingrédients de base des médicaments, principalement pour le secteur pharmaceutique et accessoirement pour celui des cosmétiques. Comme l’explique Benoît Masssez, Head of Human Resources de la filiale belge du Groupe PolyPeptide, « nous développons des procédés et produits, du stade préclinique au stade commercial, y compris les génériques qui contribuent à la santé de millions de patients à travers le monde. »
Comme nombre d’entreprises, PolyPeptide fait face à des difficultés de recrutement. « En termes de qualité de formation, il n’y a pas de souci majeur : elle est là », nuance notre interlocuteur. « En termes de quantité, en revanche, la difficulté principale est de trouver des personnes disposant d’un niveau de connaissance et d’expérience suffisant dans le domaine scientifique pour être rapidement opérationnelles. »
Pour pallier ce problème, PolyPeptide assure elle-même la formation du personnel entrant ou en partenariat avec le centre de compétences Aptaskil. Mais, selon Benoît Massez, « c’est tout de même relativement fastidieux. Pour un opérateur, en charge des opérations de base, la formation est déjà de 3 à 6 mois. Ensuite, plus on monte dans les niveaux de qualification, plus cette durée s’allonge avant que la personne puisse être opérationnelle. »
« Malgré tout, le secteur reste attractif grâce à la chimie innovante et le cadre de travail très agréable. Dans notre entreprise à dimension humaine, internationale et multiculturelle, nous parvenons encore à attirer des talents avec un package salarial très complet et concurrentiel. », conclut-il.