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Des thérapies diversifiées au service d’une psychiatrie humaine

La clinique est implantée au beau milieu d'un parc verdoyant et est dotée d’une architecture évoquant bien plus l'hôtellerie que le milieu hospitalier.

En matière de santé mentale, certains établissements se démarquent par leur approche globale et bienveillante. C’est le cas de la Clinique de Bonsecours. Elle est bien loin de l’image quelque peu cliché que l’on se fait parfois de l’hôpital psychiatrique.

Située à Péruwelz, non loin de Tournai, la Clinique de Bonsecours s’inscrit à contre-courant de ces centres à mi-chemin entre l’établissement de soins psychiatriques et l’institution carcérale. Preuve en est tout d’abord le cadre idyllique dans lequel est logée la clinique : elle implantée au beau milieu d’un parc verdoyant et est dotée d’une architecture évoquant bien plus l’hôtellerie que le milieu hospitalier.

Continuité des soins

Ensuite, plus fondamentalement, comme l’explique Dominique Leleux, Directeur médical de l’établissement, la continuité des soins est au cœur de son approche : « Nous associons les médecins traitants et tous les professionnels de la santé qui suivent un patient, avant même son admission. Il n’est pas question pour nous de tout recommencer à zéro. Nous intervenons notamment lorsqu’un patient est dans un état de crise, tout en visant une hospitalisation la plus courte possible. Dans d’autres cas, nous pouvons toutefois continuer un projet thérapeutique au long cours, qui associe l’ambulatoire, le réseau de soins et des moments d’hospitalisation. » 

Il ne faut pas attendre d’avoir une pathologie psychiatrique lourde, ou d’être complètement déprimé et médiqué, pour bénéficier d’un entourage thérapeutique.

Au programme de cette clinique hors du commun, la psychothérapie analytique et systémique s’allie aux différentes thérapies alternatives. « Nous n’optons pas systématiquement pour des traitements médicamenteux, car ils sont souvent susceptibles d’entraîner une dépendance supplémentaire », justifie notre interlocuteur. L’institution propose entre autres des traitements d’hypnose ericksonienne, de l’EFT (Emotional Freedom Technique) et de l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) pour les soins posttraumatiques, ainsi que de la bioénergétique, du shiatsu et du yoga.

« Nos pratiques de soins s’inscrivent dans une approche interdisciplinaire et dans une dynamique thérapeutique du patient sous la forme d’un plan de soins individualisé au rythme de celui-ci. Aussi, le patient peut-il poursuivre sa thérapie en ambulatoire (postcure), ce qui constitue une bonne alternative aux séjours hospitaliers prolongés ; on continue la prise en charge du traitement avec la même équipe thérapeutique que durant son séjour », précise-t-il.

Maintien des relations avec la famille

La continuité des soins passe aussi par le maintien des relations entre le patient et ses proches. À cette fin, la clinique a d’ailleurs ouvert en 2019 un espace dédié, baptisé « Macabane ». Comme le précise Véronique Moulin, Directrice du Département infirmier, « c’est un véritable lieu de cocooning tout à fait à part, situé dans le parc. Les familles peuvent s’y retrouver tout comme à la maison, sans donner l’impression d’une visite en milieu hospitalier. »

En arrière-plan, l’espace  « Macabane », un lieu qui permet aux familles de se retrouver sans avoir l’impression d’une visite en milieu hospitalier.

Une autre initiative débutera en janvier 2023 : la clinique organisera des groupes de paroles consacrés à la parentalité et à la santé mentale. Pour Dominique Leleux, « ceci participe à la psychoéducation de l’entourage des patients. Lorsqu’il peut rapidement se rendre compte que quelque chose ne va pas, cela augmente la qualité de la prise en charge du patient. »

Psychiatrie adaptative

La Clinique de Bonsecours dispose de 71 lits et offre différents projets thérapeutiques tels que la psychiatrie générale, l’alcoologie, le trouble de personnalité de type borderline et l’addictologie aux substances illicites. « Sous peu, nous ouvrirons un autre service dédié aux addictions et mésusages des substances licites », se réjouit le directeur médical. « Par exemple, les benzodiazépines – le principe actif des médicaments anxiolytiques – entraînent des phénomènes d’addiction. »

En guise de conclusion, Dominique Leleux insiste sur le fait qu’en matière de santé mentale et de bien-être, « il ne faut pas attendre d’avoir une pathologie psychiatrique lourde, ou d’être complètement déprimé et médiqué, pour bénéficier d’un entourage thérapeutique. Nous entendons pratiquer une psychiatrie citoyenne, adaptative et de proximité répondant aux besoins actuels de la société. » Pour Catherine Leman, Directrice de l’établissement, « la relation à l’autre, l’écoute, l’accessibilité, la bienveillance et le respect de tout un chacun se marient dans nos gestes et soins du quotidien, s’articulant ainsi avec les valeurs de la clinique. »

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