Le coronavirus a eu un impact majeur sur le bien-être des travailleurs. Il est crucial que les dirigeants en aient conscience et l’anticipent de la bonne façon. Entretien avec Romina Longo, CEO de Youphoria, fournisseur de solutions de recrutement.
Texte : Joris Hendrickx
Le bien-être rapporte
Longo : « En raison de la crise du coronavirus, nombre d’entreprises ont tendance à faire des économies, et le bien-être est souvent le premier poste à être sacrifié. L’OMS a cependant calculé que chaque euro investi dans le bien-être rapporte de deux à pas moins de quatorze euros. Le bien-être au travail contribue à une hausse de la productivité, à une réduction de l’absentéisme et à une augmentation de la motivation. »
« La crise du coronavirus nous rappelle que le bien-être physique et mental des travailleurs a gagné en importance pour les organisations. Le moment est venu d’intégrer le bien-être dans l’entreprise. Cette question n’est plus l’apanage des RH, mais doit également être une priorité pour le CEO. En travaillant de manière fondamentale au bien-être et à la satisfaction au travail des personnes, les employeurs créent une spirale positive. »
Une nouvelle forme de leadership
Longo : « Le sentiment de bonheur et les prestations des travailleurs sont déterminés par leur bien-être physique et émotionnel et leur environnement personnel. Ce dernier est aujourd’hui pour nombre d’entre eux le domicile qui s’est également transformé en environnement de travail, même s’il ne s’y prête pas vraiment toujours. »
Offrir confiance et responsabilité ainsi qu’une communication claire doivent être les préoccupations centrales du nouveau leadership.
« Le télétravail continuera de rester en partie la norme après le coronavirus, chacun devra donc y trouver de la structure. Cependant, le travail au bureau restera important lui aussi, ne fût-ce que pour préserver la connexion avec la culture de l’entreprise et le contact informel entre les travailleurs. »
« Pour les télétravailleurs, il est important que les dirigeants fixent des objectifs clairs et mesurables, mais aussi procèdent à des appels réguliers lors desquels ces objectifs sont abordés. Ils pourront alors évaluer le bien-être des collaborateurs et déterminer les points au niveau desquels ils peuvent offrir leur soutien. »
« Offrir confiance et responsabilité ainsi qu’une communication claire doivent être les préoccupations centrales du nouveau leadership. Plus vous parviendrez à captiver vos collaborateurs et à les fidéliser, plus grands seront leur engagement et leur productivité. »
