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Secteur des soins de santé mentale : quelles leçons à tirer de la crise ?

À l’exception de quelques petites différences, le secteur des soins de santé mentale est en grande partie identique en Flandre et en Wallonie et est donc confronté aux mêmes défis.

Texte : Joris Hendrickx

Raoul De Cuyper, directeur général du Psychiatrisch Centrum Gent-Sleidinge nous en dit plus.

Les différences sont minimes, les similitudes beaucoup plus importantes

Raoul De Cuyper, directeur général du Psychiatrisch Centrum Gent-Sleidinge .
Raoul De Cuyper, directeur général du Psychiatrisch Centrum Gent-Sleidinge .

« La souffrance psychique dépend du contexte. Les inégalités sociales jouent un rôle important à cet égard. Les problématiques touchant à la souffrance psychique, entre autres, sont dès lors différentes. Cette période de crise du coronavirus n’a pas entraîné de bouleversements profonds de notre société, qui était et est encore marquée par la méfiance, la peur de l’autre et le manque de perspectives. »

« Le défi qui se dresse devant nous est de donner leur chance aux nouvelles conceptions engendrées par la crise du coronavirus. Si nous ne le faisons pas, les conséquences seront catastrophiques. Nous devons opter pour la solidarité par-delà les frontières. Cela sera profitable à la santé psychique de tous », selon Raoul De Cuyper.

L’importance des contacts directs avec nos patients

« Une des leçons que nous tirons de cette situation de crise est qu’il n’est pas judicieux d’annuler les consultations “non urgentes”. Une chose non urgente peut être extrêmement urgente pour la personne concernée. De plus, les ”dommages collatéraux” ne sont pas détectés. Il est donc important, précisément dans les périodes de crise, de maintenir les contacts personnels proches sur le plan psychique. »

Accent sur la souffrance psychique

Raoul De Cuyper : « Les soins de santé mentale en Flandre, en particulier, sont menacés par la tendance du “new public management”. Espérons que les bons exemples de structures organisationnelles renversées, très performantes et beaucoup plus accessibles et joignables, pourront inverser la tendance de la déshumanisation. Ceci implique de mettre à nouveau l’accent sur la mission principale en termes de contenu, à savoir le développement d’un paradigme propre dans le cadre de la souffrance psychique. »

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