Développer et tester un remède ou un vaccin est évidemment nécessaire mais demande du temps. C’est pourquoi plusieurs scientifiques se sont intéressés à l’étude de stratégies qui pourraient dès aujourd’hui diminuer la sévérité du COVID-19.
Plusieurs travaux émanant d’équipes différentes et de pays différents viennent d’être publiés. Ils concernent l’impact de la carence en vitamine D sur la sévérité de l’infection par le coronavirus.
La carence en vitamine D
Pourquoi s’intéresser à la carence en vitamine D dans le cadre de la pandémie actuelle ?
D’abord parce que la carence en vitamine D est extrêmement fréquente. La deuxième raison est que la vitamine D joue un rôle crucial au niveau de l’immunité. Il est bien démontré que la carence en vitamine D augmente le risque et la sévérité des infections respiratoires. On a également découvert que la vitamine D module les réactions inflammatoires déclenchées par le système immunitaire.
Or on sait aujourd’hui que le degré de sévérité du COVID-19 est lié à une réaction inflammatoire excessive que les médecins appellent une « tempête de cytokines ». Cette réaction délétère pourrait être aggravée par une carence en vitamine D.
Les résultats des chercheurs
Une équipe composée d’irlandais et de britanniques a mis les chiffres officiels de mortalité liée au coronavirus au 15 avril 2020 en regard de la latitude de la capitale de chaque pays. Les calculs statistiques montrent une corrélation significative entre les deux paramètres : la mortalité est plus élevée dans les pays situés au-delà de 35 degrés de latitude nord.
Des scientifiques américains ont suivi une logique comparable à celle de l’équipe européenne pour une étude couvrant les USA. Ils trouvent la même corrélation significative : la mortalité est plus élevée dans les états situés plus au nord.
Dans les deux cas, les chercheurs concluent que la carence en vitamine D peut en partie expliquer les variations géographiques de mortalité liée au COVID-19 et que la prise d’un supplément de vitamine D pourrait réduire la sévérité de la pandémie actuelle. Ils mettent toutefois en garde de ne pas utiliser une prise unique d’une dose très élevée de vitamine D car cette stratégie n’a pas montré d’effets positifs mais de préférer un supplément journalier de 1 000 unités par jour.