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Sclérose en plaques

COVID-19 : la SEP ou son traitement n’accroît pas les risques

Jusqu’il y a peu, la crise du COVID-19 était une période incertaine pour les patients atteints de SEP. Heureusement, ces patients et leurs neurologues ont régulièrement reçu des avis adaptés selon les avancements de la recherche. Plus d’explications de la part du Prof. Dr. Bénédicte Dubois.

Prof. Dr. Bénédicte Dubois, présidente du Groupe Belge d’Étude pour la Sclérose en Plaques.

Prof. Dr Bénédicte Dubois

Présidente

Groupe Belge d’Étude pour la Sclérose en Plaques

Avis à l’intention des médecins et des patients

Prof. Dubois : « Le groupe d’étude vise à promouvoir les découvertes scientifiques ainsi que le traitement de la sclérose en plaques (SEP). Nous nous adressons principalement aux scientifiques et aux neurologues. À ce titre, nous avons bien entendu également formulé des avis relatifs au COVID-19. En outre, étant donné le caractère exceptionnel de la situation, nous avons également adapté nos avis en vue de les transmettre aux patients. Ceux-ci leur ont donc été communiqués via le Conseil Médical de la Ligue Nationale Belge de la Sclérose en Plaques. »

Avis adaptés aux avancements de la recherche

« Initialement, nous donnions surtout des recommandations relatives aux mesures d’hygiène préventives. Et nous adressions des avis plus spécifiques aux médecins, concernant les traitements. Certains médicaments pouvaient être administrés ; pour d’autres, il semblait plus sûr d’interrompre temporairement le traitement. Nous avons toujours indiqué clairement aux patients qu’ils devaient en parler à leur neurologue.

Après un certain temps, il est apparu que la SEP ou un traitement contre la SEP n’augmentait pas le risque de contracter le COVID-19 ou de développer une forme plus sévère de la maladie. L’immobilité, l’âge et les maladies cardiaques et pulmonaires sous-jacentes ont toutefois un effet défavorable sur le risque de contamination par le COVID-19 et sur la manière dont le virus se manifeste. Grâce à ces nouvelles informations, nous avons pu signaler à tous les neurologues qu’ils pouvaient reprendre les éventuels traitements reportés », explique le Prof. Dubois.

Des informations supplémentaires au sujet du vaccin sont attendues

« Vu les informations dont nous disposons actuellement, il n’y aucune de raison de penser que la SEP sera une raison de vacciner ces patients en priorité. Le niveau de handicap, l’âge et la présence de maladies cardiaques et pulmonaires pourraient toutefois représenter des facteurs déterminants à cet égard. Le traitement peut également jouer un rôle : selon le type de vaccin disponible, la vaccination peut être recommandée ou justement contre-indiquée. Il se peut par ailleurs que celui-ci ne fonctionne pas chez les personnes suivant un traitement particulier. »


Biogen-70713 version 09/2020
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