Suite à la crise du covid-19, certains patients diabétiques, privés d’éducation, ont repris de vielles habitudes comme la réutilisation des aiguilles par crainte d’être contaminés en allant à la pharmacie.
La bonne technique d’injection est un point clé dans la gestion du diabète. Bien que celle-ci puisse sembler simple et anodine, une mauvaise technique d’injection peut empêcher le patient d’avoir un diabète sous contrôle.
Un point souvent discuté en éducation est le changement d’aiguille car il est lié à l’apparition de lypodystrophie, c’est-à-dire une boule sous la peau à l’endroit de l’injection. En effet, une étude anglaise a démontré que l’usage unique des aiguilles à stylo induit une diminution moyenne de l’HbA1c de 0,5 % après 6 mois.
Témoignage
Voici le témoignage de René qui a décidé de changer ses aiguilles à chaque injection : « Lorsque j’ai commencé à m’injecter de l’insuline, les infirmières m’ont dit que je devais remplacer mon aiguille à chaque injection. C’est ce que j’ai essayé de faire, mais c’est difficile financièrement. Je changeais mon aiguille tous les mois environ. J’ai changé par crainte des complications. Le diabète m’a déjà rendu aveugle d’un œil. Et quand je vois ce que la maladie a fait à ma sœur, je veux mettre tout en œuvre pour éviter d’en arriver là…
Les injections deviennent douloureuses lorsqu’on utilise une aiguille longtemps. Je ne suis pas douillet, mais on sent que l’aiguille s’use. Ma peau était souvent bleue, et je saignais régulièrement. Il est déjà arrivé que l’aiguille se torde et reste bloquée sous ma peau comme un hameçon. Il fallait vraiment que je tire dessus pour la faire sortir, ce qui provoquait des petites blessures évidemment. J’avais une véritable peau d’éléphant.
On sent bien la différence quand on utilise une nouvelle aiguille affûtée. De plus, les injections ne sont pas douloureuses et je n’ai plus de petites blessures sur la peau. Et surtout, je me sens mieux. »
