Un nouveau modèle de santé semble progresser : soins intégrés en faveur des patients chroniques, approche pluridisciplinaire des soins, dialogue patient-professionnel de santé sur les traitements. Rémi Rondia, Président du Conseil d’Administration de la LUSS.
Les patients continuent toutefois à vivre des situations compliquées dans leurs parcours, notamment en termes d’information sur les coûts, sur la qualité, sur les effets secondaires des traitements. Sans oublier l’accessibilité financière ou l’indisponibilité de certains traitements.
Informations et dialogue
Favoriser l’empowerment du patient n’est pas un slogan de plus : cela requiert d’informer activement le patient, de pouvoir prendre le temps de dialoguer réellement avec lui et ce, dans le respect de la loi de 2002 relative aux droits du patient. Il est également primordial d’écouter le patient et de le considérer comme un partenaire incontournable.
Par leurs actions de soutien et d’information entre pairs, les associations de patients et proches assument un rôle important dans l’accès aux soins pour tous.
Par leurs actions de soutien et d’information entre pairs, les associations de patients et proches assument un rôle important dans l’accès aux soins et services de santé pour tous. Elles s’impliquent dans l’éducation thérapeutique des patients, notamment, en proposant des formations sur des dispositifs médicaux existants. Elles soutiennent également la recherche scientifique ou participent à des études sur les médicaments novateurs.
Pour que ce nouveau modèle de santé se concrétise dans la vie quotidienne des personnes fragilisées par une maladie chronique ou rare, il s’agit de relayer les propositions des patients et associations de patients sur la qualité et l’accessibilité des traitements, vers l’Agence fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS), l’INAMI, les décideurs politiques et l’ensemble des acteurs de santé (première ligne, hôpitaux…).
La Ligue des usagers des services de santé (LUSS), avec les associations de patients et proches, continuera à se mobiliser pour que le système de santé change en pratique et que ce dernier considère le patient comme un acteur de santé, à part entière, sur base d’un dialogue noué avec les professionnels de santé.