L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est une maladie rare, car elle touche moins de 1 personne sur 2.000. Un diagnostic et un traitement précoces peuvent avoir une influence considérable sur l’évolution de la maladie et améliorer la qualité de vie des patients. Une meilleure sensibilisation à l’HTAP est cruciale.
An Damen
Patiente atteinte d’HTAP et Vice-Président de l’ASBL PH
Une mauvaise circulation sanguine dans les artères pulmonaires
L’HTAP est une grave maladie chronique qui se caractérise par une pression artérielle anormalement élevée dans les artères pulmonaires, les vaisseaux sanguins qui transportent le sang du cœur vers les poumons. La cause ? Des artères pulmonaires dont les parois s’épaississent et se raidissent, ce qui entrave la circulation du sang. De ce fait, le cœur doit travailler plus dur pour pomper le sang à travers les poumons, ce qui peut mener à terme à une insuffisance cardiaque.
Des symptômes vagues pour un diagnostic complexe
Les symptômes d’HTAP sont souvent subtils et variables : essoufflement, fatigue, vertiges, une douleur dans la poitrine et un gonflement des jambes ou des chevilles. Un temps considérable s’écoule souvent entre le moment où les premiers symptômes apparaissent et le diagnostic définitif. Cela peut prendre de quelques mois à quelques années. Un délai qui s’explique en partie par l’aggravation progressive des symptômes, qui en outre sont souvent attribués à d’autres causes, comme l’asthme ou le stress. Il est dès lors primordial de consulter un spécialiste, comme un cardiologue ou un pneumologue, dès l’apparition des premiers symptômes.
Une patiente témoigne de l’importance de la sensibilisation
An Damen, patiente atteinte d’HTAP et vice-présidente de l’asbl PH : « Les symptômes subtils retardent souvent l’établissement d’un diagnostic correct, » explique An. « Reconnue plus vite, la maladie peut être traitée plus tôt et le patient a de meilleures perspectives. » An souligne aussi l’importance d’améliorer la compréhension du grand public. « Les gens pensent parfois que nous sommes fainéants, alors que nous devons ménager notre énergie, c’est tout. » Pour conclure, elle appelle les décideurs politiques à agir : « La reconnaissance et le soutien de traitements tels qu’un soutien psychologique sont essentiels pour notre qualité de vie. »
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Avec le support de Janssen, une société Johnson and Johnson.