Le sepsis est une réponse inappropriée généralisée associée à une infection grave. Il affecte principalement les individus dont le système immunitaire est déjà fragilisé, les nouveau-nés et les personnes âgées. Parfois difficilement détectable, il pourrait faire l’objet d’une campagne de sensibilisation.
Texte : Philippe Van Lil
Jean-Louis Vincent
Professeur de soins intensifs
ULB
Soutien à une groupe d’experts
Forte de quelque 70.000 collaborateurs présents dans 50 pays, BD est une entreprise du top 10 mondial active dans la technologie médicale. Comme le détaille Hans Hellinckx, Public Policy & Governmental Affairs Manager Benelux, « la mission de la société est d’offrir des solutions innovantes qui contribuent à faire progresser le monde de la santé dans trois domaines : la découverte médicale, les diagnostics et l’administration des soins – médicaments et thérapies. »
Le sepsis n’est pas une maladie mais une forme d’infection très sévère qui accompagne des maladies graves comme les péritonites, les infections pulmonaires sévères ou les méningites.
L’une des priorités majeures de l’entreprise est la sécurité des patients, en l’occurrence aider à prévenir les erreurs et effets indésirables associés aux soins de santé. « Dans ce contexte, nous soutenons le fonctionnement d’un groupe d’experts qui se penche sur le sepsis car celui-ci ne figure pas vraiment parmi les priorités politiques en Belgique », précise notre interlocuteur.
Une infection sévère parfois difficilement détectable
Au niveau mondial, on estime à 11 millions le nombre de décès par an des suites d’un sepsis. Celui-ci affecterait plus de 50.000 personnes par an en Belgique. Jean-Louis Vincent, Professeur de soins intensifs à l’ULB, relève que « le sepsis n’est pas une maladie mais une forme d’infection très sévère qui accompagne des maladies graves comme les péritonites, les infections pulmonaires sévères ou les méningites. »
«Le sepsis est bien une réponse inappropriée de l’individu ; il ne s’agit donc pas seulement de fièvre, malaises, etc., qui caractérisent les infections. Ici, la réponse devient incontrôlée et entraîne un dysfonctionnement d’organes qui peut mener au décès sans quelque 30 % des cas. »
Le sepsis peut être diagnostiqué de deux façons : soit le malade développe de manière sévère une infection connue – respiratoire, rénale ou autre ; soit l’infection n’est pas à l’avant-plan et le malade ne développe une défaillance des organes qu’à un degré moindre.
Dans ce dernier cas, le problème, souligne Jean-Louis Vincent, est que « l’on ne détecte pas toujours le sepsis. Par exemple, un jour, le malade a besoin d’oxygène, sa tension est plus basse qu’à l’accoutumée, il perd un peu la tête, etc., alors que tous ces symptômes n’étaient pas présents la veille. Le médecin ne songe pas alors qu’il puisse s’agir du sepsis. »
Vers un Plan national Sepsis
Récemment, le député fédéral Robby De Caluwé a déposé une proposition de résolution relative à la mise en place d’un Plan national Sepsis. Objectif : mieux sensibiliser le grand public à l’existence du sepsis en vue d’un diagnostic et d’un traitement précoces. Si cette initiative est louable, Jean-Louis Vincent insiste cependant sur « la nécessité de sensibiliser en priorité tous les professionnels de la santé en contact avec les patients – médecins, infirmiers, kinés, etc. – pour mieux détecter le sepsis et diriger les malades vers des spécialistes. »