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Le syndrome de Cushing endogène, parfois difficile à détecter

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Caractérisé par un excès de cortisol dans le sang, le syndrome de Cushing endogène touche une personne sur dix mille. Zoom sur les symptômes et traitements avec le Professeur Albert Beckers.

Texte : Diane Theunissen

Pr Albert Beckers

Chef du Service d’Endocrinologie

CHU de Liège

Synthétisé à partir du cholestérol, le cortisol est une hormone du stress sécrétée par les glandes surrénales, situées juste au-dessus des reins. « Lorsque le cortisol est sécrété en trop grande quantité, il détériore tout l’organisme. Ces modifications aboutissent à une fragilité et à une mortalité beaucoup plus importantes par rapport à la normale, » explique le Pr. Albert Beckers, Professeur d’Endocrinologie et Chef du Service d’Endocrinologie au CHU de Liège.

Lorsque le cortisol est sécrété en trop grande quantité, il détériore tout l’organisme et provoque une fragilité et à une mortalité plus importante que la normale.

Les symptômes de cette maladie sont nombreux : visage lunaire (rond, bouffi, à tendance rougeâtre), obésité tronculaire, ecchymoses ou encore téguments fins et fragiles. « Quand vous remarquez l’apparition de vergetures pourpres sur l’abdomen, il faut s’interroger sur l’éventuelle existence d’un syndrome de Cushing » , ajoute l’interlocuteur. Les personnes atteintes sont également sujettes aux ulcères gastriques, aux phlébites, aux embolies pulmonaires, au diabète, à l’ostéoporose et à l’hypertension artérielle.

Pour traiter cette condition, les experts privilégient la chirurgie : « C’est le traitement idéal : on enlève la tumeur, et le patient est guéri. Toutefois, il arrive que le patient ne guérisse pas directement. On peut alors faire de la radiothérapie sur les lésions hypophysaires ou encore utiliser divers traitements médicamenteux. Si la cause est un adénome surrénalien, on peut aussi l’opérer. » Mais quelques fois l’origine de la maladie est ailleurs et très difficile à trouver. 

Compte tenu de la fragilité des patients, il est parfois nécessaire de recourir à des traitements médicamenteux avant d’opérer : « On dispose de médicaments qui bloquent certains enzymes responsables de la sécrétion du cortisol au niveau des surrénales. Il y a des développements médicamenteux tant au niveau de la surrénale que de l’hypophyse. » 

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