Dans la course pour la recherche d’un vaccin contre le COVID-19, la société pharmaceutique Pfizer figure dans le peloton de tête. Comme le souligne le Dr Isabelle Huyghe, porte-parole de l’unité de recherche clinique de Pfizer (PCRU) à Bruxelles, cette recherche nécessite des volontaires sains pour participer aux études cliniques.
Texte : Philippe Van Lil
Dr Isabelle Huyghe
Porte-parole
Pfizer CRU
Quel est le but essentiel des études cliniques ?
« Les études cliniques de Phase 1 visent à tester si les médicaments en cours de développement sont bien assimilés et tolérés par l’organisme, s’ils ne provoquent pas d’effets secondaires importants. À cette fin, un médicament expérimental est administré pour la première fois à un petit nombre de participants en bonne santé. Ces études cliniques répondent à des normes internationales très strictes ; elles ne peuvent être entamées sans l’accord préalable d’un comité d’éthique indépendant et de l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé. »
Comment participer à une étude clinique ?
« Il est d’abord essentiel de rappeler que si personne ne participait aux études cliniques, il n’y aurait tout simplement pas de nouveaux médicaments ! Pour y participer, le plus simple est de se rendre sur notre site. Il faut être majeur et répondre à des critères qui varient en fonction de l’étude : âge, poids, etc. Outre la démarche altruiste contribuant au développement de nouveaux traitements, ces essais cliniques permettent aux participants de bénéficier d’un bilan de santé et d’une compensation financière qui s’élève à environ 180 euros par jour. »
Quelles populations recherche-t-on le plus actuellement ?
« Par ordre de priorité, il s’agit notamment d’hommes âgés de 18 à 55 ans, de femmes sans potentiel de grossesse, de personnes en surpoids, de sujets chinois et japonais, de patients atteints de la ‘maladie du foie gras’, de drépanocytose, d’arthrose, d’insuffisance hépatique et de diabète. »