En Belgique, les traitements des différentes formes de diabète sont de très haute qualité. Ils comportent en outre de moins en moins d’effets secondaires. Il reste cependant un défi de taille : le dépistage de la maladie.
90 % des diabétiques sont de type 2. La maladie se caractérise ici souvent par une évolution à bas bruit pendant des années. À tel point que nombre de patients n’en prennent connaissance qu’à l’occasion d’un contrôle sanguin lorsqu’ils porteurs d’une autre maladie. En Belgique, on estime que jusqu’à une personne diabétique sur deux pourrait ignorer qu’elle est atteinte de cette maladie silencieuse. Or, un diabète non traité peut entraîner certaines complications à long terme : détérioration prématurée des vaisseaux sanguins – d’où des maladies cardiovasculaires -, des nerfs, de la rétine ou des reins.
Dépister tôt
En conséquence, le Pr Laurent Crenier, Président de l’Association du Diabète, souligne l’importance de « dépister le diabète suffisamment tôt. Dans ce cadre, il faut mettre en place des campagnes de prévention afin de limiter les facteurs de risque tels que l’excès de poids et la sédentarité. » Le problème est d’autant plus prégnant que la Belgique compte entre 500 000 et 600 000 diabétiques, ce qui est évidemment énorme. Le Pr Laurent Crenier nuance toutefois : « Le nombre de nouveaux cas se stabilise par rapport aux décennies précédentes. L’augmentation globale du nombre de diabétiques est en partie due au fait qu’ils vivent bien plus longtemps qu’avant. »
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Depuis le début de la crise de la Covid-19, nombre de patients, notamment les diabétiques, ne se sont plus fait suivre par leur médecin. Notre interlocuteur souligne « qu’il ne faut absolument pas avoir peur de consulter. Le personnel des hôpitaux porte des masques et fait attention à la distanciation physique ; tout est mis en place pour limiter les risques. Si les gens n’ont pas consulté depuis le mois de mars, il est vraiment temps de reprendre les choses en main ! »