En Belgique, un adulte sur dix vit avec le diabète, selon Sciensano. Parmi eux, un sur trois l’ignore. Autrement dit, environ 437 000 personnes seraient diabétiques sans le savoir. La grande majorité des cas concernent le diabète de type 2 (DT2)1.
© photo : Jonas Roosens
Une maladie insidieuse qui, sans prise en charge précoce, progresse lentement mais sûrement, jusqu’à causer de lourdes complications2. « Le diabète de type 2 est sournois, il ne donne pas toujours de symptômes immédiatement. C’est pour ça qu’il faut aller le chercher à des stades précoces », explique le Pr Régis Radermecker, diabétologue au CHU de Liège.
L’impact du diabète de type 2
Les conséquences dépassent largement le cadre médical. « Une personne peut très bien n’avoir aucun symptôme et faire un infarctus. Et chez un patient diabétique, un infarctus peut même survenir sans douleur, parce que les fibres nerveuses ne transmettent plus l’information », illustre le spécialiste. Les complications microvasculaires – atteintes rénales, neuropathies, problèmes oculaires – mais aussi cardiovasculaires, pèsent lourdement sur la qualité de vie.
Elles génèrent aussi un fardeau financier majeur : les données de Diabetes Liga montrent que les hospitalisations coûtent en moyenne deux fois plus cher pour un patient présentant des complications microvasculaires, trois fois plus en cas de maladie cardiovasculaire, et jusqu’à cinq fois plus si les deux types de complications se combinent3. « Plus on prend le diabète tôt, plus on peut retarder, voire éviter ces complications. Et plus le coût médical et sociétal est faible », insiste le Pr Radermecker.
La puissance d’un traitement en temps opportun
Le dépistage reste donc crucial. « Une glycémie en laboratoire ne coûte pas cher à la société, mais peut rapporter gros en termes de prévention », rappelle le diabétologue. Car un diagnostic précoce change tout : la recherche a démontré qu’un bon contrôle glycémique dès le départ améliore la santé plusieurs années plus tard.
La perte de poids joue également un rôle déterminant. « Dans la grande majorité des cas, les patients sont en surpoids ou obèses. Réduire la problématique pondérale, par des modifications comportementales qui ne culpabilisent pas, reste la première approche », explique-t-il.
Le diabète de type 2 est sournois, il ne donne pas toujours de symptômes immédiatement.
Les avancées thérapeutiques viennent renforcer ces stratégies. « Les avancées thérapeutiques offrent aujourd’hui de nouvelles possibilités. Elles permettent de traiter le diabète, mais aussi de perdre du poids. Dans certains cas, on peut même obtenir une rémission du diabète », souligne le Pr Radermecker.
Un suivi global indispensable
Au-delà des médicaments, le suivi global fait la différence. « La diabétologie est un modèle de multidisciplinarité. Nous travaillons avec les médecins de première ligne, mais aussi avec des infirmières spécialisées, des diététiciens, parfois des coachs en activité physique et même des psychologues », détaille le diabétologue.
Le plan de soins doit s’adapter en permanence. « Il y a une cartographie des complications à faire au moment du diagnostic pour s’orienter dans la bonne voie thérapeutique. C’est ce qui rend notre discipline de plus en plus complexe », explique-t-il.
Le message est clair : agir tôt, c’est garder le contrôle. « Il faut conscientiser les patients et les médecins de première ligne », insiste le Pr Radermecker. « Un simple test de glycémie peut suffire à détecter un diabète à temps et à changer la trajectoire de vie d’un patient », insiste le Pr Radermecker. Des outils de dépistage simples et accessibles en ligne existent, notamment le test “TestezVotreRisque.be” proposé par l’Association du Diabète, qui permet d’évaluer rapidement votre niveau de risque4. »
« Alors, n’attendez pas. Prenez rendez-vous avec votre professionnel de santé, discutez des options de dépistage et de traitement. Plus vous agissez tôt, plus vous gardez le contrôle sur votre santé et votre avenir. »
PP-TR-BE-0505 – Sept 2025
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