Docteur en pharmacie, Gilles Jourquin a changé de carrière, il y a plus de dix ans. Fasciné par la révolution numérique, il a choisi de combiner deux mondes : la santé et le digital.
Gilles Jourquin
CEO Newpharma
© photo : MarieemoreJ2025
« En 2013, j’ai rencontré les fondateurs de Newpharma. J’y ai vu un potentiel énorme de complémentarité entre ce nouveau modèle et la pharmacie traditionnelle », explique-t-il. Après avoir rejoint l’entreprise en 2020 comme responsable pour la Belgique, il en est devenu CEO en 2021.
Depuis son arrivée, il défend une vision claire : faire de la pharmacie en ligne un acteur à part entière du parcours de soins. « Il ne s’agit pas d’opposer l’officine et le digital, mais de les rendre complémentaires. Les patients attendent plus d’accessibilité et de disponibilité que jamais. Or, leurs premières recherches de santé se font désormais via smartphone ou ordinateur. Refuser cette réalité, ce serait ignorer une demande bien réelle. »
Simplicité, sécurité et confiance
Le rôle du pharmacien, selon lui, doit évoluer avec ces pratiques. « Un site internet ne remplacera pas tous les services d’un pharmacien, mais il peut faciliter la vie des patients. Pensons aux renouvellements de traitements chroniques, aux autotests, à la contraception, de traitements nécessitant de la discrétion. Dans ces cas, le digital est un vrai soutien. »
Newpharma met l’accent sur l’information et la sécurité. Toutes les notices sont accessibles, des analyses de compatibilité sont réalisées et chaque commande est validée par deux pharmaciens différents. L’entreprise a aussi développé un dossier patient en ligne, assorti de garde-fous sur les quantités délivrables. « Nous avons même mis en place un service de téléconsultation gratuite avec nos pharmaciens. Cela répond à une demande de confidentialité : certains patients préfèrent parler en ligne de sujets sensibles plutôt que dans une officine bondée. »
Les attentes des patients, observe-t-il, se concentrent sur la simplicité, la rapidité et la confiance. « Personne n’aime tomber malade. Les gens veulent savoir ce qu’ils doivent faire pour rester en bonne santé, et que ce soit facile. Le digital permet d’accompagner cette prévention, tout en maintenant la transparence. »
