Améliorer le quotidien des patients atteints de maladies neurologiques grâce aux objets connectés : c’est l’ambition de la start-up Belge Koios Care. Son projet phare, le Parkiwatch, utilise l’intelligence artificielle pour analyser en continu des données issues de la vie réelle des patients, en commençant par ceux qui vivent avec la maladie de Parkinson.

Patricia Van Rompuy
Quality and Clinical Trial Lead chez Koios Care

Professeur Gaëtan Garraux
Neurologue au CHU de Liège
« L’idée est de donner aux patients plus de contrôle sur leur parcours de soins, tout en enrichissant les consultations médicales », explique Patricia Van Rompuy, Quality and Clinical Trial Lead chez Koios Care et elle-même patiente. En pratique, le dispositif collecte automatiquement des informations liées au sommeil, au comportement alimentaire, à l’activité physique ou encore aux interactions sociales. Ces données, difficilement accessibles autrement, offrent une image plus précise de la manière dont la maladie affecte les patients au quotidien.
Au-delà des tests standardisés
Le Professeur Gaëtan Garraux, neurologue au CHU de Liège, souligne l’apport de cette approche dans sa pratique. « En consultation, nous dépendons beaucoup du récit du patient, avec tous les biais que cela comporte. Parkiwatch fournit des mesures objectives et continues, issues de gestes quotidiens, qui reflètent l’expérience réelle des patients. » Contrairement à d’autres dispositifs fondés sur des tests standardisés en conditions artificielles, l’outil se concentre sur des activités concrètes, comme le temps nécessaire pour porter une cuillère de l’assiette à la bouche mettant ainsi en évidence les difficultés à accomplir une tâche quotidienne essentielle comme se nourrir.
Un suivi continu pour un meilleur accompagnement des patients
La maladie de Parkinson a été choisie comme point de départ en raison de sa complexité. Elle englobe en effet de multiples dimensions – troubles moteurs, sommeil perturbé, difficultés sociales – que le système peut capter.
Pour les patients, le bénéfice se situe autant dans la compréhension de leur maladie que dans la qualité du dialogue avec leur médecin. « Habituellement, le neurologue ne voit qu’une photo ponctuelle de notre état, lors de la consultation. Ici, il dispose d’un suivi continu », témoigne Patricia. Le résultat ? Des ajustements de traitement plus rapides et de meilleurs résultats.