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Traitements et patients

Une lente prise de conscience

Chantal a appris qu’elle avait le diabète de type 2 en 2008, à 49 ans. « Mes jambes étaient gonflées et souvent douloureuses, raconte-t-elle. J’étais suivie pour des problèmes de thyroïde et, à l’occasion d’un bilan, mon médecin a constaté un taux de sucre trop élevé. »

Le diabète de type 2 n’est pas une surprise : ses parents en avaient souffert, ses deux frères et sa sœur en sont atteints. « Ma maman est décédée des suites du pied diabétique. Malgré cela, je ne me méfiais pas car je n’avais pas les symptômes classiques, tels qu’une soif excessive et un besoin fréquent d’uriner. »

Quand la maladie s’installe en silence

La maladie est apparue à l’époque de son divorce. « Le stress de la rupture et le fait de ne plus faire attention à moi en période de mal-être ont joué un rôle. J’étais en surpoids et je fumais. Je rencontrais des problèmes financiers qui ont influencé mon alimentation : beaucoup de pâtes et de plats préparés. » Son médecin lui a prescrit de la metformine. « Mais je ne la supportais pas bien. Il m’a alors donné du Metformax 850mg. J’ai commencé par un demi-comprimé avant de passer à un comprimé. » Chantal a consulté une diabétologue au début de sa maladie puis plus jusqu’en mars 2024. « Comme je prenais correctement mon médicament, que ça allait bien et que je n’avais aucun trouble, je ne voyais pas l’intérêt de la revoir. »

De l’indiscipline au déclic

À un moment, son hémoglobine glyquée est montée à presque 10%. Son généraliste a augmenté la dose à deux comprimés par jour. « Mais indisciplinée avec les médicaments, je prenais celui du matin et j’oubliais souvent celui du midi. » Elle ne se rendait pas compte des impacts du diabète. « J’avais seulement en tête qu’il fallait surveiller les plaies pour éviter les mauvaises cicatrisations, étant donné ce qui était arrivé à ma maman. » Des collègues diabétiques l’ont finalement poussée à réagir. « Elles se faisaient suivre régulièrement et m’ont dit : “Mais tu es malade, toi ! Réveille-toi !” Ça m’a décidée à revoir la diabétologue. »

Le diabète détruit reins et système nerveux car, lorsque la neuropathie dégénérative est installée, on n’en guérit plus.

L’importance d’un suivi régulier

En 2024, Chantal a souffert d’une plaie à la jambe qui ne cicatrisait pas. « C’était un début d’ulcère lié à la neuropathie. Grâce aux antibiotiques, j’ai pu éviter le pire. » Aujourd’hui, elle veille à des repas équilibrés et suit les recommandations médicales. Sa diabétologue lui a prescrit trois Metformax 850mg par jour, qu’elle prend scrupuleusement. « Je me fais suivre annuellement par un ophtalmologue pour un fond de l’œil. »

Et elle le clame à tous : « Le diabète détruit reins et système nerveux car, lorsque la neuropathie dégénérative est installée, on n’en guérit plus. Cela peut aller jusqu’à la paralysie. Un jour, tu ne sais plus mettre ta jambe au sol, elle ne te tient plus, c’est grave ! » ν

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