Dès l’annonce de la maladie, il est essentiel d’offrir aux femmes et hommes (1 % des cas environ) atteints d’un cancer du sein un suivi psychologique et médical global, le moins envahissant possible. Le Docteur Frédéric Buxant, chef de service gynécologie-obstétrique-sénologie et médecin coordinateur de la Clinique du sein aux Hôpitaux Iris Sud (HIS), nous donne quelques indications.
« Ce qui est important dans une Clinique du sein, c’est d’avoir un trajet de soins bien défini, » explique le Dr Frédéric Buxant. Afin de bénéficier d’un traitement efficace et adapté, les patient-e-s sont suivi-e-s par différents praticiens spécialisés en pathologie mammaire.
Pour faciliter la prise en charge coordonnée des patient.e.s et apporter un soutien continu, une infirmière coordinatrice s’occupe individuellement de chaque patient.e. Elle les accompagne tout au long de leur combat, facilite les rendez-vous, et apporte une oreille attentive, aux patient.e.s comme à leur famille.
L’approche de la Clinique du sein HIS est collaborative et repose sur une prise en charge globale des patient.e.s : « Une fois que la prise en charge est lancée, on fait intervenir la psychologue, au besoin, l’assistante sociale, et après le traitement initial qui est soit la chirurgie soit la chimiothérapie, les intervenants se succèdent ». Parmi ces spécialistes, on retrouve notamment des kinésithérapeutes, des diététiciens, des généticiens, des oncologues, des chirurgiens, des radiothérapeutes ou encore, des onco-plasticiens.
L’après chirurgie
Le taux de guérison des cancers du sein est élevé (85 %), mais la plupart des patient.e.s doivent faire face à une ablation et subissent des effets secondaires dus aux traitements adjuvants.
Afin de faciliter la prise en charge des patient.e.s, une infirmière coordinatrice s’occupe individuellement de chaque patient.
« L’organe mammaire est fortement impacté, donc ça touche fortement à la féminité, et pour les hommes, au sentiment de masculinité. Il faut aussi tenir compte des traitements hormonaux qui sont prescrits à 80 % des patient.e.s, » ajoute le Dr Frédéric Buxant.
Ces dernières années, la médecine se dirige vers un allégement des traitements et tente de mieux cibler les patient.e.s qui en ont besoin. « Il y a déjà une belle désescalade chirurgicale qui s’est installée, notamment par l’abord du creux axillaire à minima. On fait également de moins de moins de mastectomies. »
La mission de la Clinique du sein HIS ? Assurer un suivi à long terme, global et personnalisé aux besoins de chaque patient.e.